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Le bienfait de la responsabilité sociale des entreprises

Par Véronique Kämpfen

Véronique Kämpfen
FER Genève - Directrice de la communication
10 juin 2021, 14h12
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«Outre son terrible bilan humain, la pandémie de la Covid-19 a détruit l’équivalent de quelque 400 millions d’emplois dans le monde au cours du premier semestre 2020. (…) La volonté commune de soutenir les entreprises, de sauver des emplois et de protéger le revenu pendant la pandémie doit maintenant céder la place à un engagement de même ampleur pour reconstruire en mieux.» C’est le constat que fait Guy Ryder, directeur général de l’Organisation internationale du travail, dans la préface de l’ouvrage Des entreprises plus fortes – guide pratique de responsabilité sociale et environnementale, co-édité par la Fédération des entreprises romandes Genève et le Centre patronal. Cette édition fait suite à un premier ouvrage, paru en 2011 déjà.

Dans un esprit similaire, l’Organisation internationale des employeurs (OIE) a publié au mois de mai une note d’orientation intitulée «Comment les organisations d’employeurs peuvent-elles aider les entreprises en matière de respect des droits de l’homme?». Ce texte a une orientation très concrète pour aider les entreprises à mettre en pratique les principes directeurs des Nations unies.

Dans les deux cas, le message est clair: pour permettre un développement économique durable, l’avenir doit être responsable, tant sur le plan humain qu’environnemental. La responsabilité sociale des entreprises (RSE), qui comprend le respect des droits de l’homme, est un sujet largement débattu depuis plus d’une dizaine d’années. En 2018, une étude de Deloitte montrait que sur un échantillon de onze mille entreprises dans le monde, 70% étaient conscientes de la nécessité de devenir plus durables, mais que seules 30% avaient sciemment mis en place des actions en ce sens. D’autres études font des constats similaires.

La RSE est aussi bénéfique à de petites entreprises, ce qui tord le cou à certaines idées reçues.

L’intérêt pour la RSE est présent, mais le changement, manifestement lent à se concrétiser, demande davantage d’actions tangibles. Pourtant, en termes de performance économique, la RSE est un bienfait, ce qui devrait être en soi un argument suffisant pour sauter le pas. Une étude menée en 2016 déjà par France Stratégie notait que les entreprises françaises comptant au moins dix salariés et qui avaient mis en place une stratégie RSE atteignaient en moyenne une performance économique de 13% supérieure à celle des entreprises n’en ayant pas.

Ces résultats sont intéressants car ils montrent que la RSE est aussi bénéfique à de petites entreprises, ce qui tord le cou à certaines idées reçues qui voudraient qu’elle ne puisse être appréciée que des grandes structures.

La RSE est plurielle. Il n’y a pas de recette unique pour s’engager sur cette voie. C’est ce qui ressort du guide pratique et de la note de l’OIE. L’essentiel est de s’y mettre. Commencer petit, avant de passer à la vitesse supérieure et de créer un cercle vertueux, c’est déjà faire un pas important. Il n’y a aucune raison d’hésiter.