Yvon Chouinard
Let My People Go Surfing
Random House
272 pages – 27,90 francs
Yvon Chouinard n’est pas un businessman comme les autres : il l’a à nouveau prouvé récemment en cédant l’entièreté de sa fortune, ainsi que des bénéfices de sa compagnie, à des organisations combattant le réchauffement climatique. Dans Let My People Go Surfing, le fondateur de Patagonia partage sa vision du business, et ce qui l’a mené jusqu’à ce coup d’éclat. Loin d’être récent, ce livre (paru initialement en 2005, revu en 2016) résonne pourtant très fortement avec l’actualité : à l’heure où il est devenu essentiel pour les marques et les entreprises de se réinventer, il propose une autre manière d’aborder le monde de la finance avec succès. Humble et fascinant, Chouinard n’a pas pour ambition de donner une méthode infaillible. Il souhaite simplement partager son expérience unique dans l’espoir que, peut-être, cela puisse aider quelqu’un, quelque part. (A.-S-S.)

Brett Scotted
Cloudmoney
Random House
304 pages – 24,90 francs
Qui profite d’une société sans argent liquide, et qui y est laissé pour compte? La fin du billet marque-t-elle aussi celle de la vie privée? Et un avenir sans liquidité est-il plus proche que nous ne le pensons? Cloudmoney, c’est l’histoire de la fusion entre la grande finance et la technologie, nécessitant le remplacement de l’argent physique par le numérique .Dans cette plongée sous la surface du système financier mondial, Brett Scott découvre une infrastructure de lobbying menant, sous la bannière du progrès, une guerre secrète contre l’argent… Stratégies de marketing anti-argent liquide, militarisation de la crise du Covid-19 pour faire progresser les plates-formes fintech, rebelles de la cryptomonnaie et groupes marginaux repoussant l’idée même de cette nouvelle donne: Cloudmoney nous emmène en première ligne de la bataille pour nos portefeuilles… et notre liberté! (M.B.)

Kate Raworth
Doughnut Economy
Random House
384 pages – 19,90 francs
L’économie brisée peut-elle être réparée? C’est en tout cas ce que tente de prouver Kate Raworth dans cet ouvrage, en identifiant les plaies à panser, et en créant une feuille de route pour faire prospérer cette économie humaine tout en limitant les dégâts causés à Mère Nature. La langue de la finance, incompréhensible pour les non-initiés, se base principalement sur des graphes, des courbes et des diagrammes abstraits. Or l’auteure de Doughnut Economics propose de se détacher de cette image, parfois hermétique, pour se reconcentrer sur une économie construite autour de notre planète, de ses ressources et des énergies renouvelables! Un ouvrage qui pousse à réfléchir sur l’impact que nos actions économiques et financières laissent derrière nous pour les futures générations, sans inutilement vulgariser son sujet principal. (G.De B.)

Edward Chancellor
The Price of Time
Ingram Publishing
416 pages – 35,50 francs
À première vue, le sujet des intérêts peut paraître barbant, si souvent traité qu’il n’y a plus rien à en dire. Mais cette affirmation ne saurait être plus loin de la réalité. En effet, selon l’historien et journaliste financier britannique Edward Chancellor, des variations importantes des taux d’intérêts sont souvent annonciatrices d’une crise économique… Pour étayer cette théorie, il se lance dans une histoire de l’intérêt depuis ses débuts, avant même l’apparition de la monnaie, s’interrogeant non seulement sur le fonctionnement de ce principe, mais aussi sur les raisons pour lesquelles il existe encore et toujours ! The Price of Time est à la fois un essai de référence, une approche accessible et un avertissement: les résultats de ses observations ne sont pas toutes optimistes en ce qui concerne le futur de l’économie globale. (A.-S-S.)
