La croissance économique américaine et européenne semble s’accélérer, dopée par les campagnes de vaccination et par les colossaux plans de relance.
La Réserve fédérale américaine (Fed) vient de relever ses prévisions de croissance du PIB pour 2021 de 4,2% à 6,5%. En Europe, les perspectives économiques devraient elles aussi s’améliorer grâce aux progrès sur le front vaccinal et l’appui soutenu sur les plans budgétaire et monétaire. Les exportateurs de la zone euro et de Suisse profiteront en outre de la reprise de l’économie mondiale.
La hausse des rendements obligataires a contribué à la solide performance des actions de substance (actions value) face aux valeurs de croissance et technologiques. Reste à savoir combien de temps cette rotation est appelée à durer.
Poursuite de la rotation
S’agissant des rendements obligataires, le rebond économique, associé à une Fed prudente, a très rapidement fait flamber les taux pour les durées longues, entraînant un raidissement de la courbe des taux. La Recherche d’UBS table sur des rendements nominaux des bons du Trésor à dix ans autour de 2% en fin d’année.
A plus long terme, la donne ne changera probablement pas sur le front des taux d’intérêt bas. La rotation vers les valeurs de substance et cycliques va se poursuivre. Les titres de la finance et de l’énergie devraient également tirer leur épingle du jeu. Il existe aussi un potentiel de surperformance durable des petites capitalisations face à leurs grandes soeurs.
Ce n’est qu’une fois qu’une croissance nominale durablement supérieure et que des rendements accrus se seront concrétisés que les arbitrages sur les valeurs de substance porteront leurs fruits. Malgré le maintien de taux bas, les investisseurs peuvent s’exposer en partie aux titres de substance, ne serait-ce que pour couvrir leur portefeuille face à une éventuelle envolée de l’inflation.
La relance
Quant aux investisseurs qui souhaitent également contracter des positions tactiques à court terme et tirer parti de la phase de relance, ils ont tout intérêt à jeter leur dévolu sur les bénéficiaires d’une meilleure croissance et de la hausse légère de l’inflation.
Les investisseurs ont intérêt à jeter leur dévolu sur les bénéficiaires d’une meilleure croissance et de la hausse légère de l’inflation.
Les valeurs financières et énergétiques, ainsi que les bénéficiaires de la réouverture, en font partie puisqu’ils profitent des rendements obligataires en hausse et offrent un potentiel de redressement.
Les taux réels vont se maintenir en territoire négatif. Les liquidités excédentaires et les obligations de haute qualité continueront donc de voir leur valeur réelle s’éroder. C’est pourquoi il est recommandé aux investisseurs orientés revenus de garder les positions en actions à dividendes dans leur radar. Les entreprises qui les ont abaissés en 2020 sont mieux placées pour les ré-augmenter en 2021.