Ces données peuvent être produite de manière interne (cf. comptabilité) ou externe comme par exemple dans une relation commerciale de type e-commerce. En fonction de leurs provenances elles seront de natures différentes donc aussi structurés autrement. Proposons ici une approche simplifiée, qui considère quatre niveaux emboîtés des données et citons – dans la foulée – quelques entreprises suisses qui sont pleinement dans cette «Data Economy» émergente.
Les données «communes», tel que l’informatique traditionnelles les traitent sont déterministes et structurées. Représentées habituellement sous la forme de nombres ou de noms, elles répondaient aux besoins des entreprises pour la gestion des commandes, des facturations, de la production ou encore de la comptabilité. Les ERP (Enterprise Resource Planning) sont des logiciels de base tels que proposé par ProConcept, Trivadis ou Sage en Romandie.
Le e-commerce produit un nouveau type de données qui permet aux entreprises de tirer de nouvelles informations sur le comportement des clients, par exemple si quelqu’un regarde un produit sans l’acheter, l’entreprise lui enverra par la suite une publicité ciblée sur cet acte manqué. En Suisse, Digitec mais aussi Qoqa sont passé maître dans ces pratiques. Avec la «e-donnée» un nouveau niveau de complexité est atteint.
Produites par les objets connectés tels que le téléphone mobile ou les smartwatches la «IoT Data» révolutionne à son tour l’économie. Avec ce type de dispositifs les entreprises peuvent accumuler de très grande quantité de données provenant de leurs clients ce qui permet d’envisager de conduire l’activité économique par les données (data driven economy). C’est ce type de dispositifs que produit Semtech ou le CSEM à Neuchâtel. La gestion des Big Data requière de nouveaux outils informatiques offerts par exemple par Enovating ou ELCA mais aussi par les gestionnaires de «cloud» comme Infomaniak.
L’étape suivante de la gestion des données est évidemment la maîtrise des «données IA» y compris celles non-structurées telles que les discussions sur les réseaux sociaux. Ce niveau entraîne une connaissance nouvelle du comportement des consommateurs grâce à une analyse par les outils d’Intelligence Artificielle. Visium, Sophia Genetics offent en Romandie de tels services spécialisés.
La donnée est l’essence même de la révolution numérique. C’est une réalité mais, évidemment toutes les entreprises ne sont pas au même niveau d’évolution vers le tout numérique. Ce découpage en quatre niveaux est comme une «boussole» pour savoir où en sont les entreprises dans leur transformation.