Innovation fossile, durable ou courageuse

Faire un constat lucide de tout ce que l’on va perdre. Faire une analyse en deux parties, ce qui est vital et ce qui ne l’est pas. Ne pas laisser l’esprit s’embrouiller par les aspects pécuniers, le libérer de toute forme de cupidité. La créativité c’est ce que l’on invente avec ce que l’on sait. L’imagination c’est ce que l’on invente avec ce que l’on ne sait pas. La peur d’aller se perdre dans l’inconnu justifie de discréditer l’imagination. Faute, erreur ou manque de courage. Les discours sur la transition tranquille rassurent. Hier, il est déjà trop tard, formule inaudible. Pourtant, l’avenir sera merveilleux ou médiocre, selon que l’on sera merveilleux ou médiocre. Le langage et la pensée politiquement corrects stérilisent dans l’œuf toute velléité d’innovation courageuse. Et pendant ce temps perdu le tourbillon des désastres écologiques et sociaux s’accélère. Les courbes exponentielles des valeurs artificielles de la blockchain tétanisent les portefeuilles. L’humanité peut, si elle en a la volonté, se dépolluer de toutes les toxicités. Retrouver le jardin d’Epicure, les choses essentielles, les choses nécessaires, les choses ni essentielles, ni nécessaires, et faire un choix. Nestlé, Novartis, Roche, ABB, UBS, Chambres Fédérales, grands acteurs de changement audacieux ou de lenteur consensuelle, EUREKA, le moment ne serait-il pas venu, de faire un vrai pas dans l’inconnu?