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Compétitivité suisse, jamais sans l'UE!

Par Catherine Lance Pasquier

Catherine Lance Pasquier
FER Genève - Directrice adjointe de politique générale
29 juin 2021, 16h00
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La Suisse, et Genève en particulier, ont vécu en juin quelques jours exceptionnels grâce au sommet réunissant les présidents russe et américain. Belle vitrine pour Genève, cet événement, dont la parfaite organisation a été unanimement reconnue, a permis de rappeler la tradition des bons offices de la Suisse et la nécessité de relations internationales stabilisées.

Le Conseil fédéral peut garder à l’esprit l’importance de disposer d’une plate-forme de discussion constructive dans le contexte de ses relations avec Bruxelles. Il ne s’agit plus maintenant d’être un facilitateur mais bien de reprendre l’initiative sur le dossier clef de la politique européenne de la Suisse.

Le principal partenaire de la Suisse

Cette thématique est devenue ces derniers temps quasiment un sujet de politique intérieure plutôt que de politique extérieure. Il est pourtant urgent de stabiliser la situation avec le principal partenaire de la Suisse et le premier client des entreprises suisses.

Les mesures annoncées par le Conseil fédéral pour atténuer les conséquences de son refus de signer l’accord cadre ne sont pas suffisantes. Elles ne permettront pas de compenser le coup d’arrêt prononcé sur certains dossiers ni l’absence de développement global de la voie bilatérale.

Incertitudes pour les entreprises

Or, les entreprises ne peuvent pas rester longtemps dans l’incertitude, un poison qui a un impact direct sur leur comportement. Il est d’autant plus urgent d’agir que d’autres défis s’annoncent, eux aussi porteurs de grande insécurité.

Le refus de la loi sur le CO2 place la Suisse – et les entreprises- devant une inconnue quant à la suite à donner pour respecter les engagements internationaux pris dans le cadre de l’accord de Paris sur le climat. Sur le plan de la fiscalité des entreprises, les travaux de l’OCDE et du G20 avancent. Les décisions des ministres des finances du G7 en faveur d’un taux d’imposition minimal annoncent des changements qui toucheront aussi la Suisse.

Assurer l’accès au marché européen et développer la coopération avec le premier partenaire de la Suisse, répondre au défi climatique, préserver un système fiscal attractif, le tout dans un contexte marqué par la pandémie de coronavirus et ses conséquences économiques: le Conseil fédéral a un menu chargé devant lui. Il doit s’y atteler en urgence, s’il veut maintenir durablement la compétitivité de la place économique suisse.