Le risque pour la Suisse de vivre un blackout - à savoir une panne majeure d’électricité - est devenu non seulement le sujet majeur dans l'establishment, mais aussi un objet de préoccupation pour une part au moins des citoyens.
A l’évidence, les contes de fées politiquement corrects de l'establishement par rapport à l’approvisionnement de la Suisse en électricité ont bercé d’illusions une bonne part de nos concitoyens.
Ce même establishment tente maintenant - avec le soutien de la plupart des médias - de légitimer ses contes en incriminant notamment l’abandon de l’accord-cadre, abandon qui empêche la Suisse - du moins en l’état - de conclure avec l’UE un accord sur l’électricité.
Il s’agit de construire à court terme, en Suisse, des centrales à gaz, tout en renforçant la production d’énergie renouvelable
Mais les faits sont têtus, comme l’ont rappelé, notamment dans les colonnes de "L’Agefi", divers experts: un accord avec l’UE sur l’électricité ne protégerait pas suffisamment notre pays d’un blackout, pour la bonne et simple raison qu’il faudrait que nos voisins puissent nous vendre leurs surplus de courant.
Or, le problème de l’approvisionnement en électricité pendant l’hiver concerne toute l’Europe, à commencer par l’Allemagne et la France.
Rappelons en effet que l’Allemagne, qui sera dirigée selon toute vraisemblance par une coalition majoritairement rose-verte, veut arrêter ses centrales nucléaires, ainsi que ses centrales à charbon, grosses productrices de CO2, mais aussi d’électricité.
Quant à la France, l’héritage nucléaire vieillissant du général de Gaulle ne permettra plus d’approvisionner en courant, en hiver, un pays comme le nôtre et ce même si les autorités françaises et EDF étudient, à juste titre, la construction de nouvelles (petites) centrales nucléaires.
On soulignera enfin que l'establishment nous promettait, mi-2012, 170 éoliennes dans le seul canton de Vaud, dont aucune n’est en encore service fin 2021.
Il s’agit donc de sortir des contes de fées et de construire à court terme, en Suisse, des (petites) centrales à gaz, tout en renforçant la production d’énergie renouvelable (hydraulique et solaire), afin d’échapper à un blackout de moins en moins théorique.