• Vanguard
  • Changenligne
  • FMP
  • Rent Swiss
  • Gaël Saillen
S'abonner
Publicité

Des «big techs» aux «small techs»

Tout le monde se demande si les marchés des actions ne sont pas allés trop loin dans leur trajectoire. Par Daniel Kalt et James Mazeau

Daniel Kalt
UBS Global Wealth Management - Chef économiste Suisse
James Mazeau
UBS Global Wealth Management - Economiste, Chief Investment Office (CIO)
02 février 2021, 14h02
Partager

Après leur plongeon suite à l’éclatement de la pandémie, les marchés des actions se sont relevés de manière étonnamment rapide et vigoureuse. Dès lors, une bulle n’est-elle pas en train de se former sur les marchés financiers? Prise de pouls avec le secteur technologique américain.

L’an dernier, les cinq valeurs technologiques américaines qui affichaient la plus grande capitalisation boursière ont totalisé à elles seules plus de 50% de la hausse. Il faut dire que ces sociétés avaient de solides arguments en leur faveur. Les modèles d’affaires et de distribution digitaux ont largement bénéficié des fermetures de pans importants de l’économie en raison de la pandémie.

Obstacles en perspective

Toutefois les grandes valeurs technologiques n’auront certainement plus de quoi fanfaronner au cours de la prochaine décennie. Non seulement le marché pourrait connaître une certaine saturation, mais des obstacles pourraient aussi se dresser sur le front réglementaire. En effet, les géants du digital sont dans le collimateur des autorités de surveillance de la concurrence, qui critiquent de plus en plus leur position hégémonique sur le marché. 

Healthtech, Fintech et Greentech

Les investisseurs devraient donc s’intéresser aux marchés qui n’ont pas encore pris pleinement le virage technologique. On pense notamment aux entreprises qui opèrent dans des branches où les nouveaux modèles d’affaires digitaux se sont encore peu imposés à ce jour. Comme ceux de la santé, par exemple. 

Même son de cloche dans le secteur financier, où ces modèles se sont surtout imposés dans le domaine de l’intermédiation et des opérations de paiement dans les sociétés de la fintech, mais où ils devraient encore gagner du terrain au fil du temps. 

Les grandes valeurs technologiques n’auront certainement plus de quoi fanfaronner au cours de la prochaine décennie.»

Les technologies vertes sont aussi intéressantes. Les grands pays industrialisés se sont engagés à réduire considérablement leurs émissions de CO2 d’ici à 2030 et à atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050. Le président Joe Biden a du reste déjà annoncé son intention de ramener les Etats-Unis dans l’accord de Paris sur le climat. Ces objectifs climatiques ambitieux ne pourront être atteints qu’à grands renforts d’investissements publics et privés dans un large éventail de technologies vertes.

Les investisseurs qui sauront miser à temps sur les bonnes entreprises innovantes – souvent relativement petites – pourront sans doute profiter de ces évolutions. Autres domaines prometteurs: la 5G, la Smart Mobility, les Smart Cities ou le Smart Entertainment.