L'accord signé élimine la menace d’un «no deal» qui pesait à des degrés variables sur les actifs britanniques.
Il ne signifie pas pour autant que les modalités d’échanges commerciaux entre la Couronne et les vingt-sept seront les mêmes qu’avant la signature du divorce. L’adaptation au nouvel accord de libre-échange, qui n’englobe que les marchandises, entraînera d’importants ajustements du trafic frontalier car des obstacles non tarifaires seront mis en place. En outre, le secteur des services, représentant près de 80% de l’activité économique britannique, est exclu de l’accord.
Conséquences économiques
Selon la Recherche d’UBS, les mesures déployées pour lutter contre la pandémie du coronavirus auront plus d’importance que les frictions dans les échanges commerciaux liées au Brexit.
Reste que les vaccinations devraient permettre la levée de certaines restrictions, ouvrant la voie à un redressement relativement rapide de l’économie, accéléré entre autres par des effets de rattrapage.
«L’accord annoncé profitera avant tout à la livre sterling.»
Conséquences pour les investisseurs
L’accord annoncé profitera avant tout à la livre sterling. En effet, la devise britannique s’est déjà appréciée en réaction à l’accord arraché par les négociateurs. On peut s’attendre à ce que la livre se raffermisse face au franc suisse, en direction de 1.22, et qu’elle poursuive son ascension dans le courant de l’année.
En outre, la Recherche d’UBS maintient sa préférence pour le marché boursier britannique. Mesuré à l’aune de son rapport cours/bénéfice sur douze mois, ce marché est sous-évalué de 20% par rapport aux actions mondiales, alors que sa croissance bénéficiaire pourrait avoisiner les 40% en 2021.
Approche globale recommandée
A court terme, les actions orientées sur le marché domestique, plus sensibles à la croissance économique du Royaume-Uni, devraient mieux performer que leurs homologues internationales. Néanmoins, la reprise économique mondiale devrait connaître en 2021 une nouvelle envolée qui devrait profiter aux actions internationales du marché boursier britannique.
Si l’indice FTSE 250 est davantage orienté sur le marché intérieur et plus cyclique que le FTSE 100, il est aussi moins exposé à la finance et à l’énergie, deux secteurs dont les résultats devraient nettement progresser en 2021.
Les valeurs financières devraient encore avoir le vent en poupe, dopées par le recul des craintes d’un repli économique plus important et de nouvelles impulsions monétaires qu’un «no deal» aurait engendrés.