Au gré des soubresauts de la crise pandémique, la nécessité d’un dialogue permanent entre l’Etat et l’économie est apparue plus évidente que jamais. C'est d'autant plus vrai que le Conseil d'Etat vaudois ne s'est pas toujours montré capable d'apporter des solutions rapides, pragmatiques et efficaces pour répondre aux préoccupations des entreprises.
Le canton de Vaud se porte bien depuis une quinzaine d'années grâce à la diversité et au dynamisme de son tissu économique. La situation mondiale actuelle, pour le moins incertaine tant au niveau économique que sanitaire, met toutefois en lumière un effritement de notre attractivité. Cette constatation vaut aussi en comparaison intercantonale.
C'est la raison pour laquelle les organisations économiques faîtières vaudoises, dont la CVCI, publient à quatre mois des élections cantonales des recommandations, «Impulsions 2027». Ce document contient plus de 100 propositions qui doivent permettre le maintien d'une économie diversifiée, compétitive et innovante.
L'une des priorités concerne l'imposition des personnes physiques
Claudine Amstein
Les défis, c'est une évidence, sont nombreux: fiscalité, formation, infrastructures, aménagement du territoire, énergie, environnement, santé, social ou encore agriculture, soit autant de thèmes dont nous avons détaillé les enjeux. Aux yeux des faîtières, l'une des priorités concerne l'imposition des personnes physiques. Il est impératif de faire baisser la pression fiscale, sans quoi nous risquons d'assister à l'exil de contribuables importants.
L’augmentation constante des dépenses sociales constitue également un sujet de préoccupation: cette croissance non maîtrisée se fait au détriment des autres services du Canton, qui voient leurs budgets diminuer. Corollaire: le monde du travail ne pourra pas financer éternellement un Etat toujours plus gourmand dans certains secteurs alors que les entreprises se doivent d'entamer leurs transitions numériques et climatiques.
Il y a cinq ans, les organisations économiques faîtières vaudoises s'étaient livrées à ce même exercice. Au regard des besoins que nous avions détaillés, il faut bien admettre que les efforts entrepris par le Canton sont restés d'un ramage modeste, sans s'attaquer aux dossiers essentiels. Ce constat justifie à nos yeux de remettre la compresse. Nos «Impulsions 2027» montrent la voie à suivre aux autorités politiques afin de maintenir la prospérité de notre économie.