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A Guy Parmelin d’agir!

Le Conseil fédéral ne peut pas rester les bras croisés. Il doit agir vite pour éviter faillites et licenciements, face à la deuxième vague du coronavirus. L'édito de Maude Bonvin.

27 octobre 2020, 18h02
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«Nous sommes là pour vous. L’aide arrive.» En mars, Guy Parmelin a très vite réagi. Le ministre de l’Economie a mis en place un traitement de choc pour soutenir les entreprises touchées de plein fouet par le coronavirus. Aujourd’hui, ces aides sont pour la plupart caduques. Il convient de les réactiver rapidement pour éviter une vague de faillites. Dans ce domaine, le Conseil fédéral a le pouvoir - sinon le devoir - d’agir. Entrée en vigueur le 26 septembre, la loi Covid-19 prévoit des allocations pour perte de gain pour les indépendants durement affectés par la crise et des contributions à fonds perdu pour les cas de rigueur. Au gouvernement désormais de mettre en application cette législation.

Restaurants sous perfusion

Très touché par les mesures sanitaires, le secteur de l’hôtellerie et de la restauration a d’ores et déjà prévenu que le statut quo équivaut à la fermeture de près d’un établissement sur deux. 40% de ses effectifs se trouvent par ailleurs en sursis. Cela correspond à 100.000 emplois. Rappelons qu’au premier semestre, 33.000 postes ont déjà été détruits dans cette branche. Sur les pistes de ski, la situation n’est guère meilleure. Quelque 16.000 salariés pourraient perdre leur travail, si la Confédération décidait de procéder à un nouveau semi-confinement. Le secteur touristique devrait, quant à lui, accuser une perte de plus de dix milliards de francs cette année, du fait de la quasi-absence d’hôtes étrangers. A cet effet, les Suisses ont un rôle à jouer, en décidant de visiter leur pays cet hiver comme ils l’ont fait cet été. Encore faut-il qu’ils en aient les moyens. Si le chômage devait exploser, la consommation ne pourrait qu’en sortir affaiblie. Les réductions de l’horaire de travail (RHT) sont donc primordiales pour maintenir l’emploi. Elles ont déjà été prolongées de douze à dix-huit mois en septembre. Pas sûr que ce délai suffise toutefois à endiguer la vague de faillites qui pourrait sévir l’an prochain.

>>Lire aussi: cet hiver, les remontées mécaniques comptent bien limiter la casse.