L’échec scolaire est fréquent. C’est le problème numéro un de tous les systèmes d’enseignement. Il est la démonstration d’une imperfection globale. Comment éviter qu’un tel gâchis ne se répète d’année en année. Les pédagogues semblent avoir tout essayé !
Est-ce que l’Intelligence artificielle va réussir là où l’humain n’a pas brillé ?
Nul ne le sait aujourd’hui, mais cinq facultés de l’IA pourraient rendre la chose possible :
D’abord, l’IA permet de personnaliser l’enseignement. Par sa faculté d’anticipation, l’IA pourrait enseigner à chacun de manière appropriée, graduelle et en temps utile. C’est la personnalité de chacun qui dicterait le rythme, et pas uniquement le programme scolaire ou l’enseignant. Un apprentissage à la carte.
Ensuite, en identifiant les faiblesses de chacun, l’IA pourrait proposer un tutorat spécifique et des exercices appropriés aux difficultés de chacun. L’IA nous aiderait à surmonter les obstacles.
Puis, en accompagnant l’apprenant par un dialogue permanent par «chat» ou vidéo virtuelle. L’IA serait un coach plus qu’un prof.
Ou encore, grâce à la reconnaissance des régularités et des règles. Une IA peut identifier les erreurs en temps réel et ainsi les corriger avant quelles ne soient définitives ou s’ancrent dans notre mémoire. L’IA comme correcteur.
L’IA permet de personnaliser l’enseignement.
Enfin, le prédictif. On peut imaginer une IA capable de prédire, pour chacun d’entre nous, la faute à venir, celle que l’on va commettre étant donné notre historique. L’IA anticipatrice.
En passant ainsi rapidement en revue ces quelques facultés de l’IA, on s’aperçoit bien à quel point cette dernière, ou plutôt le «machine learning» sous-jacent, est une sorte d’apprentissage non seulement pour elle-même mais surtout pour l’humain. C’est ce retournement de perspective qui pourrait émerger dans le cadre des systèmes de formation, d’éducation ou d’apprentissage. D’ailleurs plusieurs plateformes de MOOCs commencent à les intégrer comme MyMooc.com.
C’est évidemment un choc pour tout enseignant: voir une machine faire dans certaines circonstances mieux que lui. Mais l’échec de nos systèmes dure depuis trop longtemps. Il est temps d’agir aussi dans ce domaine. Baisser les exigences comme on l’a souvent fait, n’est plus une solution. Les cours d’appui ne suffisent plus. Seule une relecture avec les yeux de l’IA pourrait amener des correctifs déterminants.