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Un semi-confinement est incontournable, selon le directeur de l'Hôpital universitaire de Zurich

Le directeur de l'USZ, Gregor Zünd, craint une troisième vague de coronavirus dès la mi-janvier en raison des nombreuses infections potentielles dans les stations de ski.

Le taux de reproduction des nouvelles infections se situe actuellement à 1,16 dans le canton de Zurich, a souligné Gregor Zünd.
Keystone
Le taux de reproduction des nouvelles infections se situe actuellement à 1,16 dans le canton de Zurich, a souligné Gregor Zünd.
15 décembre 2020, 15h44
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"Je ne vois pas comment la Suisse pourrait échapper à un semi-confinement", déclare mardi le directeur de l'Hôpital universitaire de Zurich (USZ) Gregor Zünd. Il invoque le nombre de nouvelles infections au coronavirus, qui continue d'augmenter malgré les nouvelles mesures de protection, alors que le personnel est à bout.

Le taux de reproduction des nouvelles infections se situe actuellement à 1,16 dans le canton de Zurich, a souligné Gregor Zünd face aux médias lors d'une conférence de presse commune avec les directeurs des hôpitaux de la ville de Zurich et de l'hôpital cantonal de Winterthour (ZH). De plus, le directeur de l'USZ craint une troisième vague de coronavirus dès la mi-janvier en raison des nombreuses infections potentielles dans les stations de ski.

Les plus grands hôpitaux du canton soignent actuellement déjà une part particulièrement importante de patients infectés au Covid-19. L'intensité de ce type de traitement et le besoin en personnel sont doubles par rapport à d'autres patients. Le personnel est extrêmement sollicité, ont souligné les trois directeurs.

Pas prêts à un "marathon sans fin"

"Nous sommes en plein marathon et ne savons pas combien de temps il durera encore", a confié Gabri Brenner, directrice des soins à l'USZ. Cette imprévisibilité est "extrêmement pesante". En plus, 1% des employés de l'hôpital universitaire se trouvent en quarantaine ou en isolement.

"Nous ne sommes pas prêts à poursuivre ce marathon permanent durant des mois", avertit le directeur le l'USZ Gregor Zünd qui "n'en voit pas la fin". S'il devait se poursuivre au-delà de ce qui est prévisible actuellement, l'hôpital pourrait être frappé par une vague de démissions, le personnel n'en pouvant plus.

Les hôpitaux zurichois continuent d'augmenter leurs capacités dans le domaine du Covid-19. Certaines unités supplémentaires de soins intensifs et semi-intensifs sont déjà au travail, d'autres s'apprêtent à ouvrir. Pour ce faire, des opérations non urgentes mais nécessaires sont renvoyés par dizaines.

Skier n'est "pas responsable"

Gregor Zünd se montre, en outre, particulièrement critique face à la pratique des sports d'hiver en pleine pandémie. "Ceux qui vont skier actuellement ne sont pas conscients de leurs responsabilités", a-t-il dénoncé.

Le directeur de l'USZ pointe du doigt les potentiels accidents de ski qui surchargeraient encore davantage les hôpitaux, ainsi que le risque d'infections, ce loisir ne permettant pas toujours de réduire les contacts. Passionné de ski, le directeur de l'USZ ne s'adonnera pas à son hobby favori, a-t-il assuré. (awp)