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Ukraine et approvisionnement en énergie: la revue de presse dominicale

La guerre en Ukraine et ses conséquences font à nouveau la une des journaux dominicaux. Il est en particulier question de la neutralité et de l'approvisionnement en énergie de la Suisse. 

Ukraine et approvisionnement en énergie: la revue de presse dominicale
Keystone
17 juillet 2022, 8h33
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SONNTAGSZEITUNG: La Suisse doit assouplir les règles pour les livraisons d'armes dans les zones de guerre et collaborer plus étroitement avec l'UE et l'OTAN sur la sécurité. C'est ce que prévoit un projet de rapport sur la neutralité du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) pas encore publié et dont la SonntagsZeitung a obtenu une copie. Sans une telle coopération, la sécurité du pays ne serait plus garantie, selon le document. Un statu quo de la Suisse susciterait l'incompréhension de ses partenaires, affaiblirait l'armée et entraînerait d'immenses coûts. Il s'agit du premier projet à donner du corps à la notion de «neutralité collaborative» exprimée dernièrement par le président de la Confédération Ignazio Cassis, indique le journal.

SONNTAGSZEITUNG: L'Office fédéral pour l'approvisionnement économique du pays (OFAE) planche actuellement sur un concept de gestion d'électricité, indique la SonntagsZeitung. Il devrait être soumis au Conseil fédéral d'ici fin août. «Le public sera informé à cette occasion», précise un porte-parole. Les entreprises pourraient être concernées par des «mesures de gestion» en cas de pénurie d'électricité. Si un tel scénario se produit, la Migros devrait fermer un magasin sur cinq, soit 130 filiales, selon l'hebdomadaire. Du côté de Coop, un plan d'urgence est en cours de préparation.

SONNTAGSBLICK: Le conseiller fédéral Alain Berset n'aurait pas signalé à ses collègues l'incident survenu lors de son vol privé au cours duquel la police aérienne française l'a contraint à atterrir. «Aucune procédure judiciaire n'a été engagée à notre connaissance. La situation ne justifiait donc pas une information du Conseil fédéral», a déclaré le porte-parole du ministre de la santé, Christian Favre, cité dans le SontagsBlick. Les membres du Conseil fédéral ont probablement pris connaissance de l'incident via les médias, selon le journal dominical.

LE MATIN DIMANCHE: Le socialiste Pierre-Yves Maillard est sous le feu des critiques de son parti après avoir remis en question la position de la négociatrice en chef de la Suisse pour l'UE Livia Leu lors des discussions exploratoires menées entre les deux parties au début du mois. Ce qui fâche, c'est que la réaction du président de l'USS semble contredire le papier de position que le PS vient d'élaborer avec la participation de Pierre-Yves Maillard pour définir sa ligne européenne, rapporte Le Matin Dimanche. Comment peut-il refuser le moindre pas institutionnel et soutenir une adhésion, dernière étape du papier du PS, interroge le journal. «L’adhésion y est présentée comme le meilleur moyen à terme de régler la question institutionnelle, car elle donnerait au moins la possibilité de codécider les lois. Mais elle est envisagée à certaines conditions», se défend le Vaudois.

SONNTAGSBLICK: L'Ukraine a demandé l'aide de la Suisse pour enquêter sur des crimes de guerre. «Des demandes d'entraide judiciaire ont été déposées par l'Ukraine. Elles sont actuellement en cours d'examen», a indiqué au SonntagsBlick un porte-parole de l'Office fédéral de la justice (OFJ). La Confédération ne donne aucune indication sur leur contenu exact. Il est probable que Kiev demande à Berne d'interroger des témoins de crimes de guerre qui se sont réfugiés en Suisse. Mais il est aussi possible que l'Ukraine soupçonne la présence d'auteurs présumés en Suisse. Dans ce cas, le Ministère public de la Confédération pourrait ouvrir sa propre procédure pénale pour crimes de droit international. Aucune procédure en ce sens n'est en cours actuellement, précise l'hebdomadaire.

SONNTAGSZEITUNG: Bien que confrontées à une pénurie de chauffeurs, les entreprises de transports suisses ne peuvent pas recruter des réfugiés ukrainiens, indique la SonntagsZeitung. Pour être engagés, les candidats doivent passer un examen théorique. Or celui-ci n'existe que dans les langues nationales, sans possibilité de traduction. Les chauffeurs de camion ukrainien n'ont donc pas la possibilité de travailler dans leur domaine. Sans cela, beaucoup d'entre eux auraient déjà trouvé un emploi, indique le journal.

SONNTAGSBLICK: Le comparateur en ligne Comparis est en bisbille avec l'Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (Finma), rapporte le SonntagsBlick. Le désaccord repose sur le statut du comparateur: la Finma exige que le comparateur s'enregistre comme intermédiaire d'assurance puisqu'il gagne de l'argent à chaque fois qu'un utilisateur demande une offre. Il s'agit, selon la Finma, d'une commission d'intermédiation. Une requête non justifiée aux yeux de fondateur de Comparis Richard Eisler, qui lui parle d'une «indemnisation pour la transmission d'une adresse». Ce dernier se dit prêt à se battre pour l'oeuvre de sa vie et à en assumer les conséquences. Des amendes pouvant aller jusqu'à un demi-million de francs ou une peine de prison jusqu'à trois ans seraient à craindre.

NZZ AM SONNTAG: Le droit au congé pour les parents d'enfants gravement malades en vigueur depuis un an est peu utilisé. Un total de 3,4 millions de francs a été versé dans 650 cas alors que le Conseil fédéral prévoyait un maximum de 4500 familles pour un coût plafonné à 74 millions sur un an, selon l'Office fédéral des assurances sociales. Tous les parents qui auraient besoin de ce congé ne le prennent visiblement pas. Les obstacles sont nombreux dès l'inscription, a déclaré à la NZZ am Sonntag la directrice du service social de l'hôpital pédiatrique universitaire de Zurich Melanie Baran. Irja Zuber, juriste auprès de Procap parle de «dispositions absurdes» dans la loi. Une motion veut rendre l'octroi de ce congé automatique dès que les enfants sont hospitalisés pendant plus de trois jours. (ATS)