Au lendemain de l’autorisation du vaccin de Pfizer/BioNTech par Swissmedic, Le Matin Dimanche montre que la pandémie de Covid-19 fait plonger le salaire des Suisses. Le titre se réfère à un sondage de la société de recouvrement Intrum, portant sur 24 pays. Environ un tiers des Suisses (34%) ont vu leurs revenus diminuer à cause du coronavirus en 2020 et près d'un quart (24%) craint une baisse dans un proche avenir.
Conséquence, un Suisse sur cinq (19%) a dû reporter au moins une fois une facture, soit légèrement plus qu'en 2018, (14,6%), selon l'Office fédéral de la statistique (OFS). «Avec cette deuxième vague, peut-être une troisième au printemps, et les nouvelles mesures drastiques prises par la Confédération et les cantons [...] il faut s'attendre à une augmentation des chômeurs en fin de droit parallèlement à de nouvelles pertes d'emploi. Cela va faire très mal», estime dans le journal l'économiste en chef de l'Union syndicale suisse (USS), Daniel Lampart.
Si l'on ajoute une croissance économique modérée de 1 à 3% par an, il devient très clair que nous ne devons pas nous préoccuper de la gestion économique de la crise.
Marius Brülhart
Hausse de la dette sans conséquence
La hausse de l'endettement provoquée par la crise liée au coronavirus ne pose pas de problème à la Suisse, estime dans le SonntagsBlick Marius Brülhart, membre de la task force Covid-19 du Conseil fédéral. «Presque aucun autre pays au monde ne dispose d'autant de munitions fiscales pour soutenir l'économie nationale», explique le professeur d'économie à l'université de Lausanne (Unil).
«Si l'on ajoute une croissance économique modérée de 1 à 3% par an, il devient très clair que nous ne devons pas nous préoccuper de la gestion économique de la crise». L'économiste relève que la Suisse peut emprunter sur les marchés financiers à un taux d'intérêt négatif pour une période fixe de 50 ans. «Imaginez une telle offre de prêt hypothécaire!».
Marius Brülhart s’exprime aussi dans la NZZ am Sonntag où il indique que l'efficacité de la responsabilité personnelle ne doit pas être surestimée. «Tous les pays s'efforcent de trouver l'équilibre entre la responsabilité personnelle et la coercition. Cela ne fonctionne ni sans l'un ni sans l'autre», précise-t-il.

Vaccination de mise chez Swiss
La compagnie aérienne Swiss va rendre obligatoire la vaccination contre le coronavirus pour une partie de ses employés, relate la SonnstagsZeitung. La filiale de Lufthansa s'attend à ce que certains pays subordonnent l'entrée sur leur territoire à la preuve d'une vaccination contre le Covid-19. La compagnie justifie sa décision par le fait qu'il est probable que la mesure sera aussi appliquée aux pilotes et au personnel de bord.
Des connexions entre l’Usam et la Chine?
L'Union suisse des arts et des métiers (USAM) entretient des liens étroits avec le parti communiste chinois, affirme la NZZ am Sonntag. Le réseau entre les représentants de l'organisation faîtière des PME suisses et les représentants du régime chinois est constitué d'entreprises et d'associations, mais aussi de relations personnelles. Derrière ces connexions apparaît Yuming Yang, selon le journal. Or, ce Chinois, qui vit en Suisse occidentale et qui siège à la direction de Swiss China Investment Platform Association avec le directeur de l'USAM Hans-Ulrich Bigler, est proche du régime chinois et s'occuperait de propagande.
L'USAM se défend toutefois dans le journal de faire le jeu de Pékin. «Tant que la Confédération suisse considère le deuxième plus grand partenaire commercial comme un partenaire stratégique, la Chine est également un partenaire pour la plus grande organisation faîtière de l'économie suisse», a écrit l'association patronale.

Les négociations de salaire aux CFF patinent
Un arbitrage sera nécessaire après l'échec des négociations salariales entre la direction des Chemins de fer fédéraux (CFF) et les syndicats, selon la NZZ am Sonntag. Le tribunal arbitral peut être consulté en cas de litige, mais cette situation est très rare. Les CFF ont menacé d'y recourir dès le début des discussions, affirment des syndicalistes dans le journal. Ils disent regretter cette attitude, car le personnel était, selon le syndicat suisse des mécaniciens de locomotive et aspirants, prêt à faire des concessions, malgré son grand engagement pendant la pandémie de Covid-19.
Les mesures proposées par les CFF s'appliqueraient essentiellement aux jeunes et aux nouveaux employés et entraîneraient une réduction drastique de leur salaire.
Une organisation internationale pour l’e-santé
Une fondation suisse veut jeter les bases d'une nouvelle organisation qui réglementera le traitement des données de santé au niveau mondial, rapporte la NZZ am Sonntag. La fondation Botnar, basée à Bâle, et son directeur Stefan Germann sont à l'origine du projet, soutenu par la Confédération suisse, la ville et le canton de Genève ainsi que de nombreux scientifiques de renom. Elle sera basée au sein de l'institut de santé globale de l'université de Genève, ville qui accueille également l'Organisation mondiale de la santé (OMS). L'ancien ambassadeur indien Amandeep Gill dirigera la nouvelle entité.
Un groupe de la fondation a déjà commencé ses travaux sous le nom d'I-DAIR. L'objectif de la fondation est d'uniformiser la réglementation du traitement des données des patients, qui présente un grand intérêt pour la recherche, l'industrie pharmaceutique ou les compagnies d'assurances.