Le PS, réuni en congrès à St-Gall, tire les leçons de la pandémie de coronavirus. Il exige une meilleure couverture sociale, à savoir une assurance générale de revenu ainsi qu'un accueil extrafamilial des enfants qui relève du service public.
Le conseiller fédéral Alain Berset a lancé un appel à la solidarité pour vaincre la pandémie. Cela implique de renoncer temporairement à certaines libertés afin de ne pas mettre en danger les plus faibles. La vaccination suscite des débats passionnés, "mais aussi des dérapages que je condamne", a déclaré le ministre de la santé.
Une "assurance générale du revenu"
Plus tôt dans la journée, le parti a approuvé un document de synthèse sur les enseignements politiques et sociaux à tirer de la crise du Covid-19. Il faut plus de sécurité sociale, plus de services publics et plus de solidarité.
Le PS propose donc d'introduire une "assurance générale de revenu" qui couvrirait la perte non volontaire de revenu indépendamment de la raison qui la cause. Cette solution pourrait aider les indépendants et plus généralement les travailleurs précaires.
Augmenter l'aide sociale
Le PS demande aussi des améliorations dans le domaine de l'aide sociale. Cela passe par une harmonisation de la législation au niveau suisse ainsi que par des approches qui ne se limitent pas à garantir la survie mais englobe aussi la participation des personnes à la vie sociale.
Les socialistes militent aussi pour une assurance maladie publique avec des primes calculées sur le revenu ainsi que pour de bonnes conditions de travail et de bons salaires dans le secteur des soins.
Hausse de l'impôt sur les bénéfices
Ils plaident pour que l'accueil extrafamilial des enfants fasse partie du service public et soit financé solidairement par les impôts. A cette fin, le PS proposera une initiative l'année prochaine.
En signe de solidarité, le PS veut une contribution de la part des gagnants de la crise qui passerait par une hausse d'impôt sur les bénéfices. Le parti vise notamment l'industrie pharmaceutique, les acteurs du numérique et les sociétés immobilières qui ont refusé de renoncer à une partie des loyers commerciaux. (ATS)