11 novembre 2020, 17h52
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Les associations représentant les intérêts des entreprises genevoises ont suivi de près le nouveau train de six mesures pour l’économie communiqué mercredi par le Conseil d’Etat. En plus de l’ajout des entreprises actives au sein de l’aéroport parmi les cas de rigueur, il comprend notamment un accord «pour renouveler les mécanismes d’exonération de loyers commerciaux» pour les mois de novembre et décembre. La moitié des allègements ainsi accordés est à la charge de l’Etat, l’autre aux bailleurs. L’Etat finance aussi les charges sociales qui ne sont pas couvertes par les RHT, et des jours d’indemnités. En revanche, ne constatant aucune amélioration de la situation sur le plan sanitaire, le gouvernement maintient la fermeture des commerces.
En ce qui concerne les montants articulés pour les différentes mesures de soutien, le directeur général de la FER se fie aux estimations du canton. Il souligne que «ces montants ont été inscrits dans l’attente que la Confédération augmente sensiblement sa participation. Rouvrir les commerces actuellement fermés, dans le respect bien entendu des mesures sanitaires, coûterait beaucoup moins cher. Quoi qu’il en soit, il s’agit de maintenir le tissu économique. Le plan ne permettra pas de couvrir toutes les situations.»
Les mesures financières sont dans la cible
Le directeur général de la FER Blaise Matthey se montre «satisfait de toutes les mesures d’aides financières aux entreprises détaillées par le Conseil d’Etat. Elles correspondent aux besoins exprimés par toute une série d’entre elles. Les mesures sont tout à fait dans la cible. Quant à la participation offerte pour la plateforme GenèveAvenue, c’est une bonne chose, mais cela ne représente pas une activité très importante.» Le directeur de la CCIG Vincent Subilia salue lui aussi ces mesures, qui répondent aux besoins des secteurs d’activité visés, tout en précisant que «la rapidité de leur déploiement sera désormais décisive pour faire face à cette réelle urgence économique. Le soutien accru à la plateforme GenèveAvenue permettra d’accompagner les commerçants genevois dans leur redéploiement digital, et notamment de favoriser le «click & collect» (retrait rapide en magasin après un achat en ligne) que promeut la CCIG et qui constitue aujourd’hui une fenêtre de tir à exploiter.»Fermeture des commerces excessive du point de vue sanitaire aussi
Cependant, le Conseil d’Etat est resté ferme sur la demande de réouverture des commerces. «Sur ce plan, je n’ai pas vu d’élément qui justifierait la différence entre Genève et les autres cantons romands. Nous sommes intervenus dans les domaines où nous estimons que la fermeture est excessive de notre point de vue, même au niveau sanitaire, souligne le directeur général de la FER. Je suis prêt à entrer en matière sur toute une série d’éléments, à condition qu’ils soient cohérents. Mais les autorités genevoises n’ont pas été capables de faire la démonstration que, grâce à ces fermetures, la situation va s’améliorer plus vite qu’ailleurs. C’est cela, le fond du problème.» Le directeur de la CCIG regrette que «le gouvernement n’ait pas mis un terme à la distorsion de concurrence ainsi créée avec les voisins vaudois». Il rappelle que les commerçants ont investi massivement pour mettre en œuvre les plans de protection requis.Ce n'est peut-être que partie remise
Par rapport aux demandes formulées avant les décisions de mercredi, Blaise Matthey note cependant un point positif: «Le Conseil d’Etat a au moins indiqué réévaluer la situation de manière hebdomadaire, aussi du point de vue des commerçants. J’espère dès lors qu’une amélioration sur le plan sanitaire permettra de prendre la décision de rouvrir dans une semaine. Il me paraît difficile de justifier la fermeture par le besoin de limiter les déplacements, si c’est pour que ceux des Genevois augmentent dans le canton de Vaud, comme on le constate.»En ce qui concerne les montants articulés pour les différentes mesures de soutien, le directeur général de la FER se fie aux estimations du canton. Il souligne que «ces montants ont été inscrits dans l’attente que la Confédération augmente sensiblement sa participation. Rouvrir les commerces actuellement fermés, dans le respect bien entendu des mesures sanitaires, coûterait beaucoup moins cher. Quoi qu’il en soit, il s’agit de maintenir le tissu économique. Le plan ne permettra pas de couvrir toutes les situations.»