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L’accueil des Ukrainiens en Suisse, les activités d’Elon Musk: la revue de presse dominicale

La Suisse qui rejette de plus en plus les demandes de protection S des Ukrainiens, mais aussi des retards dans la nouvelle plateforme numérique de l’armée suisse et Elon Musk font les titres de la presse dominicale.

Elon Musk se retrouve en bonne place dans la presse dominicale.
KEYSTONE
Elon Musk se retrouve en bonne place dans la presse dominicale.
12 janvier 2025, 9h13
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La Suisse rejette de plus en plus de demandes de protection S déposées par des réfugiés ukrainiens, constate la SonntagsZeitung. Leur taux d’acceptation est actuellement de 87%, contre près de 99% en 2022. Les procédures sont devenues plus compliquées et durent désormais en moyenne 80 jours. Les Ukrainiens doivent prouver qu’ils vivaient en Ukraine au moment de l’invasion russe et qu’ils n’ont pas obtenu de protection dans un autre pays européen. La Suisse se montre plus restrictive que les Etats européens voisins et renvoie les réfugiés dans les pays où une protection leur a déjà été accordée, selon le journal.

Menace sur le système d’asile

La directrice de l’Association des Communes Suisses Claudia Kratochvil met en garde dans la NZZ am Sonntag contre la menace d’un effondrement du système d’asile suisse. Elle pointe la charge élevée que fait peser le système sur les communes, notamment en raison du manque de possibilités d’hébergement et de la diminution parmi la population de l’acceptation de l’accueil des réfugiés. Le manque de personnel qualifié est un autre thème, ajoute-t-elle. Elle critique en outre la Confédération pour sa mauvaise communication lors de la fermeture de neuf centres d’asile fédéraux temporaires, rappelant que 22’000 demandes d’asile sont encore en suspens.

Présence américaine à Davos

Si l’actuel président américain élu Donald Trump vient au Forum économique mondial (WEF) à Davos (GR) entre le 20 et le 24 janvier, son conseiller Elon Musk «sera, lui aussi, le bienvenu», indique dans Le Matin Dimanche le président du WEF Borge Brende. Il y a deux ans, le fondateur de Tesla et de SpaceX disait que le forum était ennuyeux, rappelle le journal. «Peut-être que Trump lui parlera de sa riche expérience», répond M. Brende. «Il m’a confié un jour que la rencontre annuelle avait été l’un des meilleurs voyages» de son premier mandat présidentiel (2017-2021). M. Trump, qui est le seul chef d’Etat américain à être venu deux fois à Davos, doit, pour la seconde fois, être investi président des Etats-Unis d’Amérique le 20 janvier.

Retard numérique à l’armée

Des délais supplémentaires chez les fournisseurs et la complexité du projet entraînant des adaptations sont à l’origine des retards du calendrier de la nouvelle plateforme numérique de l’armée suisse, indique la NZZ am Sonntag, qui s’est procuré une note confidentielle. Le fait que des personnes clés, comme le chef du projet Darko Savic, aient quitté leur poste a encore compliqué les choses. La plateforme numérique coûte 1,6 milliard de francs. Elle est centrale pour de nombreux autres projets informatiques, comme le nouveau système français de surveillance de l’espace aérien Skyview, dont l’introduction a déjà été repoussée de deux ans.

Après l’incident de Graz

L’expert en aéronautique Christoph Regli met en cause dans la SonntagsZeitung le système de distribution d’air de l’Airbus A220, après qu’un avion de la compagnie aérienne Swiss a dû atterrir d’urgence à Graz, en Autriche, le 23 décembre. Le lien entre le système de distribution d’air et la fumée dans la cabine est évident, ajoute-t-il. Le système alimente la cabine en air provenant du moteur, ce qui permet à l’air contaminé de pénétrer en cas de panne, écrit le journal. Même s’il n’est pas encore prouvé que la panne du moteur a déclenché le dégagement de fumée, il est «improbable que cela se soit produit à ce moment précis pour une autre raison», explique M. Regli. Un steward de 23 ans de Swiss est décédé quelques jours après l’incident aux soins intensifs. Son cerveau avait été gravement endommagé par un manque d’oxygène.

Starlink, pas une menace

L’entreprise Starlink d’Elon Musk, qui permet de recevoir l’Internet à haut débit illimité partout en Suisse, ne menace pas le modèle d’affaires de Swisscom, affirme l’opérateur suisse dans Le Matin Dimanche. De nombreux autres acteurs «gagnent rapidement du terrain» et Swisscom a déjà intégré des services satellitaires dans son portefeuille, ajoute l’entreprise helvétique. Les services de Starlink ne sont en outre pas encore en mesure de remplacer les offres de téléphonie ou d’Internet terrestres, en raison de limitations réglementaires et techniques, ajoute Swisscom, citant «l’absence de couverture à l’intérieur des bâtiments, les services SMS uniquement et les capacités de diffusion en continu très limitées».

Quitter X

Plusieurs parlementaires lancent dans le SonntagsBlick un appel à la Confédération à quitter le réseau social X. «Cela n’a plus de sens d’échanger là où il n’y aura bientôt plus que des bots et des trolls», indique le conseiller national Stefan Müller-Altermatt (Centre/SO). Qualifiant X de «spectacle d’horreur», son collègue fribourgeois des Vert-e-s Gerhard Andrey fait part de son incompréhension quant au fait que l’administration continue d’être active sur la plateforme. La Chancellerie fédérale entend rester pour l’instant sur X, leur répond son porte-parole Urs Bruderer dans le journal. Une application d’information est en cours de développement afin de mieux protéger la communication du Conseil fédéral contre les actions visant à influencer, ajoute-t-il.

Fiscalité et cotisations

Les hauts revenus économisent chaque année en Suisse des centaines de milliers de francs en rachetant des années de cotisations du deuxième pilier auprès des caisses de pension et en déduisant ces montants des impôts, a calculé la SonntagsZeitung, en se référant à de nouvelles données fiscales provenant des cantons de Berne, Genève et Zoug. Les couples mariés de la classe de revenus la plus élevée économisent en moyenne 153’000 francs d’impôts à Berne, par exemple. Lors du versement de la rente du deuxième pilier, les impôts sont faibles, de l’ordre de 5% selon le lieu de résidence, constate le journal. Le professeur d’économie à l’université de Lausanne Marius Brühlhart appelle dans le journal à limiter les cotisations pour le deuxième pilier.