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Vaccins: la Suisse "n'est pas à la traîne mais à la pointe"

Le ministre de la Santé Alain Berset était en visite vendredi à Genève et a défendu, lors d’un point presse aux HUG, la stratégie de la Suisse en matière de vaccins.

Alain Berset a par ailleurs relevé que Berne réfléchissait, comme d'autres pays, à obliger les voyageurs européens à présenter un test PCR négatif avant de franchir la frontière.
Keystone
Alain Berset a par ailleurs relevé que Berne réfléchissait, comme d'autres pays, à obliger les voyageurs européens à présenter un test PCR négatif avant de franchir la frontière.
22 janvier 2021, 14h53
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En visite à Genève vendredi, le conseiller fédéral Alain Berset a défendu, lors d'un point de presse aux Hôpitaux universitaires de Genève (HUG), la stratégie de la Suisse concernant les réservations et les achats de vaccins. La Suisse "n'est pas à la traîne mais à la pointe", a-t-il souligné.

La Confédération a misé sur plusieurs vaccins, ce qui est un atout en cas de retard dans les livraisons d'un produit. Elle a également conclu rapidement des contrats. Par rapport à la taille de sa population, la Suisse est plutôt bien servie quand on compare à ce qui se passe dans d'autres pays.

En matière de vaccination, c'est aux cantons d'être prêts, a indiqué en substance le ministre de la Santé. L'objectif est d'arriver à vacciner 525 personnes par jour et par 100'000 habitants à partir du mois prochain. Pour Genève, par exemple, cela représente 2625 vaccinations par jour dès février, a noté Alain Berset.

Augmenter le rythme

La capacité de vaccination augmentera progressivement au fil du printemps. En juin, elle devra être trois fois plus élevée qu'en février, a indiqué le conseiller fédéral. Si des retards dans les livraisons apparaissent, les cantons en difficulté pour administrer la deuxième dose aux patients seront aidés, a-t-il promis.

Vaccins: 42 déclarations d'effets indésirables, la plupart bénins

Quarante-deux déclarations d’effets indésirables présumés des vaccins contre le Covid-19 déjà autorisés en Suisse, la plupart bénins (62%), ont été faites à Swissmedic. Examinées, elles ne modifient pas le rapport bénéfice/risque des vaccins, qui reste favorable. Vingt-six des 42 déclarations d’effets indésirables présumés des vaccins signalées à Swissmedic jusqu'à jeudi (62%) concernent des réactions légères déjà rapportées lors des essais cliniques. Seize déclarations (38%) ont été analysées comme relevant d’effets indésirables graves et cinq ont fait état d’un lien avec une évolution d’issue fatale, précise Swissmedic dans un communiqué diffusé vendredi. Dans ces cinq derniers cas, les patients étaient âgés de 84 à 92 ans et, d'après les connaissances actuellement disponibles, ils ont succombé à des pathologies fréquentes dans cette tranche d'âge. Malgré la proximité temporelle entre l'injection du vaccin et le décès, on ne peut concrètement dans aucun de ces cas soupçonner la vaccination d'être la cause du décès. (ATS)

Alain Berset a par ailleurs relevé que Berne réfléchissait, comme d'autres pays, à obliger les voyageurs européens à présenter un test PCR négatif avant de franchir la frontière. Il s'agit de questions qui sont discutées sur le plan international, a fait remarquer le ministre. La France met en place cette mesure dimanche.

En Suisse, la situation épidémiologique a évolué favorablement, a encore précisé Alain Berset. Le taux de propagation du virus est repassé en dessous de 1. Il n'a pas été constaté une explosion des cas liée aux fêtes de fin d'année. Le conseiller fédéral a toutefois appelé la population à rester prudente, à cause des nouveaux variants.

Visite à l’OMS

Avant d'effectuer une visite aux Hôpitaux universitaires de Genève et à leur centre de vaccination, Alain Berset a rencontré, vendredi matin, le directeur général de l'OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus. Les deux hommes ont discuté de la meilleure façon d'assurer l'accès pour tous aux vaccins contre le Covid-19.

Alain Berset a aussi discuté avec le patron de l'Organisation mondial de la santé de la création d'un BioHub en Suisse, une structure centralisée regroupant des échantillons du Covid-19 et de ses variants. Le laboratoire de Spiez (BE) pourrait se charger de ce type d'opération, a fait savoir le conseiller fédéral. (ATS)

Troisième vaccin

En plus des deux vaccins déjà autorisés, le vaccin d'AstraZeneca pourrait être approuvé "dans les prochaines semaines", selon Swissmedic. L'Institut des produits thérapeutiques attend toujours des "données importantes", a déclaré son porte-parole, Lukas Jaggi. La Suisse en a commandé environ 5,3 millions de doses.

La probable arrivée prochaine de ce troisième vaccin permettra d'augmenter les stocks. Des stocks qui s'amenuisent pour l'instant. Le canton de Berne ne recevra que 10.000 doses au lieu des 18.000 attendues cette semaine en raison de difficultés de livraison du groupe pharmaceutique Pfizer.

En Valais, le stock de vaccins contre le Covid-19 est désormais épuisé. Une nouvelle livraison est prévue début février. Les deuxièmes doses sont, elles, garanties. La suspension momentanée du processus de commande était prévue et concerne tous les cantons, souligne le département cantonal de la santé.

Hausse des variants

L'Office fédéral de la santé publique (OFSP) a recensé vendredi 2156 cas supplémentaires de coronavirus en 24 heures - soit 10% de moins qu'il y a une semaine. La valeur R est passée sous la barre des 0,8 pour la première fois depuis la mi-novembre. Cette valeur illustre la situation de l'infection il y a une dizaine de jours.

Les variants du coronavirus continuent eux de se propager rapidement. Vendredi, l'OFSP avait connaissance de 674 cas, contre 582 jeudi et 479 mercredi.

Le variant britannique du nouveau coronavirus, plus contagieux, semble en outre être lié à une plus forte mortalité, a déclaré vendredi le premier ministre britannique Boris Johnson. (ATS)