Le nombre de nouvelles infections au coronavirus reste bien trop élevé en Suisse, a martelé Martin Ackermann, président de la task force scientifique, devant la presse: "Avec 80 décès par jour, nous sommes au 7e rang mondial". Il faut absolument sortir de la zone à risque.
La situation reste également très tendue dans les hôpitaux. Pour l'heure, sept cas de la nouvelle variante du virus provenant de Grande-Bretagne et d'Afrique du Sud ont été identifiés en Suisse. Elles représentent 1% des infections.
Cela peut paraître peu, mais à Londres, la nouvelle variante est déjà bien présente, a souligné M.Ackermann. Les hospitalisations ont été multipliées par deux dans la capitale britannique.
La propagation des infections doit être évitée le plus possible ou retardée, c'est essentiel d'un point de vue scientifique et pour éviter un effondrement du système de santé. Il faut tout faire pour que le nombre de cas baisse très vite.
En Suisse, il faudrait tester beaucoup plus, surtout dans les régions où l'on pense que la nouvelle variante circule. Autre recommandation du président de la task force, une intensification des traçages.
Reporter la rentrée des classes
Il est essentiel de continuer d'appliquer les mesures habituelles, comme la limitation des contacts, le respect des distances sociales et l'hygiène des mains. Mais il y a encore du potentiel, selon M.Ackermann, comme encourager davantage le télétravail et prendre des mesures pour éviter la propagation dans les écoles, par exemple en repoussant la rentrée scolaire au 11 janvier, comme l'ont déjà décidé certains cantons.
Les vaccins sont arrivés en Suisse et c'est une lueur d'espoir, a ajouté l'expert. "Mais nous devons sortir de la zone à risque et créer une marge de sécurité au cas où des facteurs aggravants arriveraient". (ATS)