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Coronavirus: malgré deux nouveaux vaccins, aucun assouplissement en vue

La conclusion de trois nouveaux contrats pour des vaccins donne une bouffée d'air à la campagne de vaccination suisse, mais ne permet pas d'envisager d'assouplissements des mesures à la fin du mois de février.

Coronavirus: malgré deux nouveaux vaccins, aucun assouplissement en vue
Keystone
03 février 2021, 17h00
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L'Office fédéral de la santé publique (OFSP) a annoncé la conclusion de trois nouveaux contrats avec Curevac, Novavax et Moderna. Au total, la Suisse disposera de 17 millions de doses supplémentaires. "C'est une bonne nouvelle", s'est réjoui le ministre de la santé Alain Berset, mercredi, à l'issue de la séance du Conseil fédéral. Cela permettra à Berne d'atteindre ses objectifs jusqu'à l'été et de poursuivre sa campagne de vaccination au-delà.

La Suisse a prévu de vacciner toutes les personnes qui le souhaitent d'ici l'été. Les livraisons de vaccins de Curevac (5 millions) et de Novavax (6 millions) pour le deuxième trimestre 2021 permettront d'y arriver. Alain Berset a toutefois rappelé que tous deux devront être approuvés par Swissmedic, avant de pouvoir être utilisés. C'est la procédure habituelle.

Préparer l'avenir

Les doses supplémentaires de vaccins de Moderna seront plus échelonnées. Un million est prévu pour août et pour septembre, les quatre millions restants pourront être livrés en octobre-novembre ou début 2022, selon les besoins de la Suisse, a expliqué Nora Kronig, vice-directrice de l'OFSP.

L'idée est d'être armé pour faire face à de futures instabilités, difficultés ou mutations possibles, a-t-elle ajouté. Les vaccins dits à ARN messagers, comme celui de Moderna, sont les plus à même de répondre à ces modifications. Par ailleurs, la durée d'efficacité des vaccins n'est pas encore connue. "Nous voulons être sûrs de pouvoir réagir rapidement."


Concernant la conclusion d'autres contrats, notamment pour le vaccin russe qui affiche de bons résultats, Nora Kronig a refusé de donner des précisions pour éviter de compromettre les négociations. Elle a toutefois rappelé que la Suisse poursuit sa stratégie de diversification en cours. "Nous parlons avec tout le monde".

Aucun détail non plus sur les sommes engagées. La vice-directrice de l'OFSP a simplement rappelé les montants à disposition: 309 millions ont été promis par la Confédération, et il est possible d'aller jusqu'à 800 millions au moyen de crédits d'engagement.

Vaccins cruciaux

L'accès aux vaccins est central pour sortir de la pandémie, a précisé Alain Berset. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle la Confédération a décidé de prendre en charge les coûts de vaccination pour les diplomates et le personnel médical frontalier.

"Nous avons la chance d'avoir misé sur les bons produits. Encore faut-il que les vaccins entrent en Suisse", a-t-il poursuivi dans une allusion aux retards de livraison. Mais même des pays ayant vacciné une large portion de leur population ont dû faire face à une quatrième fermeture.

L'évolution des cas du variant plus contagieux est inquiétante, a ajouté Alain Berset. Les mesures actuelles sont prévues jusqu'au 28 février. Mais il ne faut pas s'attendre à des assouplissements majeurs à ce moment-là, selon lui. Le Conseil fédéral va refaire le point sur la situation le 17 février.

"Un dilemne"

"Nous sommes confrontés à un vrai dilemme." D'un côté les chiffres globaux s'améliorent, mais de l'autre, on a une "pandémie dans la pandémie", selon le ministre. Les variants plus contagieux augmentent fortement. Ils sont perdus dans les chiffres globaux.

De 2000 nouveaux cas d'infection au nouveau variant la semaine dernière, on s'attend à passer à 4000 cas cette semaine. Les différences régionales sont grandes. Le taux de reproduction est au-dessus de 1 pour toute la Suisse et atteint même 1,9 dans un canton.

La situation de ce point de vue est semblable à celle qui prévalait au début du mois d'octobre. L'objectif est d'en sortir avec le moins de casse possible, a affirmé Alain Berset. Les assouplissements dépendront de l'évolution des nouvelles mutations.

La fermeture des écoles reste quant à elle du domaine des cantons, a rappelé le conseiller fédéral. Les enfants peuvent être porteurs du virus, ce que montrent des cas d'infections liées aux variants. Cette évolution doit être examinée avec prudence, a relevé Patrick Mathys, responsable de la section Gestion de crise et collaboration internationale à l'OFSP. (ATS)

Swissmedic a besoin de plus de données pour autoriser l'AstraZeneca

Swissmedic n'autorise pas pour l'heure l'utilisation du vaccin contre le coronavirus développé par AstraZeneca. L'Institut des produits thérapeutiques ne dispose pas encore de suffisamment de données pour prendre cette décision. Pour permettre une évaluation définitive, le laboratoire suédo-britannique doit fournir des données supplémentaires. De nouvelles études sont requises pour évaluer plus avant la sécurité, l’efficacité et la qualité, ajoute l'institut. Swissmedic examine une autre demande d’autorisation de mise sur le marché déposée par le fabricant Johnson & Johnson. (ats)