Après les comités référendaires, l'UDC est entré en campagne contre la loi Covid-19. Le texte divise la société, marginalise la jeunesse et viole les droits fondamentaux, ont critiqué vendredi le parti conservateur et sa jeunesse devant la presse à Berne.
A sept semaines de la votation, l'UDC et son parti jeune entrent dans l'arène pour lutter contre la nouvelle mouture de la loi Covid et rejettent en particulier l'exigence du certificat. La nouvelle loi Covid sert de base légale à l'utilisation du certificat depuis le 13 septembre dernier pour accéder aux restaurants, cinémas, théâtres, salles de concerts et installations sportives.
Pour sa campagne, le parti a choisi des affiches rouge et blanche avec pour slogan: "Diviser la société ? Sans nous!" NON à la Covid-19 extrême". Selon cette formation politique, les familles et les personnes à faibles revenus ne peuvent pas se permettre de payer les tests Covid. Avec un test, les personnes - en plus de celles qui ont été vaccinées ou qui ont déjà contracté la maladie - obtiennent également un certificat, mais temporaire.
Le deuxième argument que l'UDC et les Jeunes UDC avancent contre le projet de loi est le prétendu "pouvoir total du Conseil fédéral". Le certificat Covid, censé faciliter les voyages, serait "détourné et transformé en un moyen de pression étatique pour contraindre la population à se faire vacciner". Ce faisant, les droits les plus fondamentaux tels que l'intégrité physique et mentale seraient bafoués.
Contre le Conseil fédéral et le Parlement
Outre le certificat Covid, les modifications de la loi portent sur l'extension des aides financières, la révision des dispositions touchant à la recherche des contacts et la promotion des tests Covid.
L'UDC est le seul parti membre du gouvernement à s'opposer à ce projet. Le Conseil fédéral, les cantons et une nette majorité du Parlement soutiennent la révision de la loi. Trois mouvements citoyens ont rassemblé 187'239 signatures contre la loi Covid en juillet.
En juin, un premier référendum contre la loi Covid avait clairement échoué. L'électorat avait dit oui au projet de loi à 60,2%. Cependant, le certificat Covid n'était pas encore inclus dans la loi.
Mais à moins de deux mois du scrutin, les mesures sont toujours approuvées par la majorité. Dans un premier sondage publié vendredi par Tamedia, près de 63% des personnes interrogées se prononcent en faveur de la dernière version de la loi Covid-19. (AWP)