La Confédération a décidé de revoir à la hausse ses emprunts pour les faire passer à une valeur nominale de 10 milliards de francs, car l'évolution de la pandémie et, par conséquent, celle des recettes et des dépenses restent très incertaines, note l'Administration fédérale des finances (AFF) dans un communiqué paru mardi.

Pour ce faire l'Etat fédéral prévoit d'émettre des emprunts plus élevés que ceux annoncés initialement en décembre dernier et d'accroître leur valeur nominale de 3,5 milliards de francs.

Le communiqué précise que le montant brut des émissions, lequel comprend non seulement la valeur nominale, mais aussi les agios, devrait s'établir à 12 milliards de francs. Les dates des appels d'offres des emprunts concernés demeurent inchangées.

Ajoutés aux mesures déjà prises lors de l'élaboration du budget pour l'exercice 2021, ces crédits porteront à 21 milliards de francs au total les dépenses que Berne envisage de consacrer en 2021 afin d'endiguer la crise pandémique.(AWP)

La Confédération a besoin de plus d'argent pour les cas de rigueur, estime Ueli Maurer

Les 10 milliards de francs déjà approuvés pour le programme d'aide des cas de rigueur en lien avec la crise du coronavirus ne suffiront pas, estime le conseiller fédéral Ueli Maurer. Le ministre des finances met en garde contre les conséquences financières à long terme de la crise sanitaire.

S'adressant mardi aux médias à Zurich, Ueli Maurer a déclaré que la Confédération aura probablement besoin d'un crédit supplémentaire en juillet. "A notre avis, le système fonctionne très bien, des fonds sont déjà versés".

Selon le conseiller d'Etat zurichois Ernst Stocker, le canton de Zurich a déjà reçu des demandes pour environ 1,4 milliard de francs. Des prêts et des contributions à fonds perdus pour un total de 580 millions de francs ont été approuvés, a précisé le chef du département cantonal des finances.

Ueli Maurer s'est dit préoccupé par l'impact financier à long terme de la crise. "Nous espérons pouvoir stabiliser la situation sanitaire d'ici quelques mois. Mais les conséquences économiques devraient nous occuper pendant encore 15 à 20 ans", a-t-il déclaré.(AWP)