En raison de l'absence d'un accord sur l'électricité avec l'UE, la Suisse pourrait manquer d'électricité dans un avenir proche si de grandes centrales électriques tombent en panne en Suisse ou à l'étranger. Une association du secteur de l'énergie propose donc de construire de manière échelonnée environ 2000 petites centrales à gaz réparties sur une grande partie de la Suisse, rapporte la NZZ am Sonntag. Selon le journal, le concept de l'association Powerloop prévoit que les centrales fonctionnent le moins possible - uniquement lorsque l'électricité est rare. Le coût total des 2000 installations est de 3,4 milliards de francs d'ici 2050. Il serait financé par les consommateurs d'électricité qui paieraient une surtaxe dédiée à leur construction avec chaque facture. Pour une famille de quatre personnes, cela représenterait environ 10 francs par an. Selon la Confédération, une panne de courant pourrait causer des dommages de 3 à 4 milliards par jour. Le président du groupe socialiste aux Chambres Roger Nordmann, l'alliance de 21 services industriels Swisspower et un professeur de technologie énergétique à l'EPF de Zurich jugent le projet sensé.
Economiesuisse veut rouvrir la discussion sur le nucléaire
Le président d'Economiesuisse Christoph Mäder veut pour sa part rouvrir la discussion sur la construction de nouvelles centrales nucléaires. Dans la SonntagsZeitung, il juge improbable la construction de nouvelles centrales nucléaires telles que celles actuellement exploitées, pour des raisons commerciales et politiques. La Suisse ne doit toutefois pas fermer la porte à de futures technologies nucléaires, souligne-t-il, en ajoutant que "tout autre chose serait stupide". En 2017, le peuple suisse a décidé d'interdire en principe la construction de nouvelles centrales nucléaires dans le cadre de la Stratégie énergétique 2050, "une erreur", selon M. Mäder. Il estime qu'il est maintenant urgent d'examiner "si et comment les dispositions réglementaires pourraient être modifiées de manière à ce que l'approvisionnement en électricité puisse être assuré pour nous et pour les générations futures". (ats/awp)