15 octobre 2020, 18h30
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«Une catastrophe, un désastre économique, la mort d’une profession.» Tel est le cri d’alarme lancé à Genève par les secteurs de l’hôtellerie, de l'événementiel, du transport de personnes, du tourisme et des voyages n’en peuvent plus. Lors d’un point presse organisé jeudi, les associations professionnelles des branches et de faîtières patronales concernées ont fait part de leur souffrance. À leur côté Pierre Maudet, venu présenter les grandes lignes d’un projet de loi à venir. Le canton veut profiter de la loi Covid-19 pour leur venir en aide. L’aide financière a été estimée à 100 millions de francs pour eux. Berne financerait la moitié, comme le stipule la nouvelle législation.
«Genève est le premier canton à présenter sa liste de «cas de rigueur» à la Confédération, a commenté le conseiller d’Etat chargé de l’économie. Nous entendons associer ces nouvelles aides à fonds perdus à un programme d’employabilité. Il faut éviter les licenciements massifs qui nous menacent et préserver l’emploi. Genève ne peut pas laisser des employés sans perspectives et sans revenu. Cette aide permettrait de mettre sous assistance respiratoire les plus touchés par la crise.»
Car du côté des sinistrés, la situation est plus que difficile. Dans l’hôtellerie, la perte de chiffres d’affaires est de 90%. Un secteur qui représente 5000 emplois dans le canton du bout du lac. «Au mois d’août, nous n’étions encore qu’à 800.000 nuitées, contre 3,2 millions pour l’année 2019. Nous avons besoin d’une prise de conscience de la part de tout le monde. Certains établissements ne réouvriront jamais», s’alarme Gilles Rangon, représentant de la Société des hôteliers de Genève.
Rien que pour ce secteur, le canton a chiffré l’aide financière nécessaire à 50 millions de francs.
Autre grande victime de la crise, l’événementiel. Sur les 1100 salons et congrès qui s’organisent habituellement dans la Cité de Calvin, seuls cent ont pu se tenir cette année. «Nous tablons sur un manque à gagner de l’ordre de 90%, souligne Antoine Darbellay, président de l'Association Evénements Congrès Genève (AECG). Les RHT et les prêts Covid ne suffisent plus. La crise perdurant, nous avons besoin de l’Etat pour continuer à exister.» Selon le représentant, quelque 2500 emplois directs et indirects sont concernés.
Pour le secteur de transports de personnes et des agences de voyages, ce sont respectivement 750 et 300 employés qui sont affectés, dont une septantaine de sociétés. À ce jour, le Conseil d’Etat genevois doit encore valider cette estimation de 100 millions. Dès qu’il se sera mis d’accord, le sujet sera soumis au Grand Conseil pour être voté, fort probablement le 29 et 30 octobre. Reste à savoir comment Berne va définir l’attribution de ces nouveaux financements aux cantons. Pour l’heure, aucun montant n’a été articulé par la Confédération.
Rien que pour ce secteur, le canton a chiffré l’aide financière nécessaire à 50 millions de francs.
Autre grande victime de la crise, l’événementiel. Sur les 1100 salons et congrès qui s’organisent habituellement dans la Cité de Calvin, seuls cent ont pu se tenir cette année. «Nous tablons sur un manque à gagner de l’ordre de 90%, souligne Antoine Darbellay, président de l'Association Evénements Congrès Genève (AECG). Les RHT et les prêts Covid ne suffisent plus. La crise perdurant, nous avons besoin de l’Etat pour continuer à exister.» Selon le représentant, quelque 2500 emplois directs et indirects sont concernés.
Pour le secteur de transports de personnes et des agences de voyages, ce sont respectivement 750 et 300 employés qui sont affectés, dont une septantaine de sociétés. À ce jour, le Conseil d’Etat genevois doit encore valider cette estimation de 100 millions. Dès qu’il se sera mis d’accord, le sujet sera soumis au Grand Conseil pour être voté, fort probablement le 29 et 30 octobre. Reste à savoir comment Berne va définir l’attribution de ces nouveaux financements aux cantons. Pour l’heure, aucun montant n’a été articulé par la Confédération.