20 novembre 2020, 16h38
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La dernière analyse d’Avenir Suisse publiée vendredi concernant les mesures de soutien à l’économie dans le cadre de la pandémie Covid-19 peut se résumer en un postulat. Les outils pour combattre une crise de courte durée doivent être affinés en fonction des leçons apprises. Les trois piliers chômage partiel, allocations pour perte de gain pour les indépendants et crédits garantis par la Confédération ont plutôt bien fonctionné lors de la première vague.
Mais Avenir Suisse s’insurge contre leur simple prolongation, en les assortissant de nouvelles contributions à fonds perdu, notamment pour les secteurs faisant partie des «cas de rigueur». D’ailleurs, relève l’analyse, il est quasi impossible de les délimiter sans faire de distinctions arbitraires. Il faut privilégier dorénavant la précision des mesures.
Le think tank parle ouvertement de risques de surcompensation, voire d’abus. Comme par exemple un restaurateur qui a fermé sur ordre des autorités, mais qui a mis en place un take-away avec des employés au chômage partiel. «Actuellement, il est difficile d’évaluer la fréquence et la gravité de ces cas», constate l’analyse.
Avenir Suisse rappelle aussi que le chômage partiel a déjà coûté 8,3 milliards de francs jusqu’à début novembre. Par le passé, il a parfois effectivement permis de conserver des effectifs qui auraient sinon dû être licenciés. Dans d’autres cas cependant, il n’a fait que reporter la vague de licenciements, ce qui équivaut à «un maintien coûteux de structures économiques», selon l’analyse. Par ailleurs, il ne faut pas prolonger la procédure de demande accélérée, qui crée des injustices et facilite les abus.
Car ces aides ne doivent pas empêcher les changements structurels nécessaires. Ainsi, le tourisme ne peut pas rester immobile jusqu’à un retour hypothétique de la clientèle étrangère d’ici 2023. Il doit s’orienter «vers une clientèle plus locale, européenne ou qui s’éloignerait des sports d’hiver», selon le rapport.
Pour les indépendants sans épargne vieillesse volontaire, l’allocation pour perte de gain (APG) doit être «sensiblement inférieure à celle d’un retrait anticipé des avoirs de vieillesse pour éviter des incitations négatives à choisir cette deuxième solution». De surcroît, l’APG devrait être remboursée au moins en partie. Cette solution vise à fournir les liquidités nécessaires tout en garantissant que le risque entrepreneurial soit pris en charge par les indépendants. Il faut éviter l’aléa moral d’une imputation de ces risques à la collectivité.
Mais Avenir Suisse s’insurge contre leur simple prolongation, en les assortissant de nouvelles contributions à fonds perdu, notamment pour les secteurs faisant partie des «cas de rigueur». D’ailleurs, relève l’analyse, il est quasi impossible de les délimiter sans faire de distinctions arbitraires. Il faut privilégier dorénavant la précision des mesures.
Le think tank parle ouvertement de risques de surcompensation, voire d’abus. Comme par exemple un restaurateur qui a fermé sur ordre des autorités, mais qui a mis en place un take-away avec des employés au chômage partiel. «Actuellement, il est difficile d’évaluer la fréquence et la gravité de ces cas», constate l’analyse.
Avenir Suisse rappelle aussi que le chômage partiel a déjà coûté 8,3 milliards de francs jusqu’à début novembre. Par le passé, il a parfois effectivement permis de conserver des effectifs qui auraient sinon dû être licenciés. Dans d’autres cas cependant, il n’a fait que reporter la vague de licenciements, ce qui équivaut à «un maintien coûteux de structures économiques», selon l’analyse. Par ailleurs, il ne faut pas prolonger la procédure de demande accélérée, qui crée des injustices et facilite les abus.
Car ces aides ne doivent pas empêcher les changements structurels nécessaires. Ainsi, le tourisme ne peut pas rester immobile jusqu’à un retour hypothétique de la clientèle étrangère d’ici 2023. Il doit s’orienter «vers une clientèle plus locale, européenne ou qui s’éloignerait des sports d’hiver», selon le rapport.
Aider les indépendants autrement
La réorganisation du soutien aux indépendants peut favoriser ces mutations. Avenir Suisse propose de compenser les pertes de gain par le biais d’une autorisation de retirer des avoirs de vieillesse, à hauteur de 80% des recettes perdues, ou 5880 francs par mois au maximum. Ces versements peuvent être remboursés sur une période de sept ans, avec des cotisations en plus des montants annuels maximum applicables.Pour les indépendants sans épargne vieillesse volontaire, l’allocation pour perte de gain (APG) doit être «sensiblement inférieure à celle d’un retrait anticipé des avoirs de vieillesse pour éviter des incitations négatives à choisir cette deuxième solution». De surcroît, l’APG devrait être remboursée au moins en partie. Cette solution vise à fournir les liquidités nécessaires tout en garantissant que le risque entrepreneurial soit pris en charge par les indépendants. Il faut éviter l’aléa moral d’une imputation de ces risques à la collectivité.