L’innovation ne doit pas être la grande perdante de la crise sanitaire. Pour épauler les PME dans ce domaine, Innosuisse a lancé en janvier un nouveau programme dédié à la recherche et au développement qui court sur deux ans. Ce programme est doté de 130 millions de francs.
L’organisme de promotion de l’innovation prévoit de soutenir 475 projets via cet instrument qui devrait générer un surcoût de 63 millions de francs à sa charge. Entre 300 et 350 autres projets devraient par ailleurs se voir accorder un financement, selon les critères habituels.
Destiné aux entreprises comptant moins de 500 collaborateurs, ce nouveau dispositif se compose de deux mesures. La première permet aux sociétés d’obtenir jusqu’à 70% de subventions pour leur projet de recherche. Elles pourront aussi être libérées de tout financement. L’agence pour l’encouragement de l’innovation de la Confédération évaluera les demandes au cas par cas.
La deuxième mesure vise notamment à appuyer les projets qui portent sur des changements structurels induits ou accélérés par l’épidémie. En outre, ces projets doivent exiger un savoir-faire spécifique que les firmes ne possèdent pas. Innosuisse peut financer ce travail fourni par des prestataires de services tiers. Il peut aussi prendre en charge jusqu’à 80% des coûts de la recherche.
Focus sur le numérique et l’environnement
Jeudi, Innosuisse lancera également un nouvel appel à projets portant sur la transformation numérique et la durabilité. Son président André Kudelski est convaincu que ces initiatives permettront de renforcer la compétitivité à long terme de l'économie suisse, «en assurant notamment la capacité d'innovation des PME».
En 2019, l’agence fédérale a soutenu 502 entreprises. Ses dépenses se sont élevées à 243,3 millions de francs.
Prêts aux jeunes pousses
Et quid de l’aide aux start-up? Le Conseil fédéral a mis en place, en avril dernier, un système de crédits bancaires garantis. Concrètement, la Confédération a cautionné les prêts à hauteur de 65% et les cantons à hauteur de 35%. Une vingtaine de cantons ont pris part à ce dispositif sur une base volontaire.
Selon le Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO), 359 crédits ont ainsi été octroyés pour un montant total de 98,7 millions de francs. Les jeunes pousses qui ont fait appel à cette aide opèrent principalement dans le numérique et sont situées dans les cantons de Vaud, de Zoug et de Berne. Elles ont désormais un délai maximal de quinze ans pour rembourser ces crédits.