La pandémie de coronavirus n'a pas eu d'emprise sur Union Bancaire Privée (UBP), l'établissement genevois ayant gonflé ses volumes l'année dernière grâce à une collecte fructueuse. Le bénéfice net s'est inscrit en recul en raison d'un gain exceptionnel réalisé en 2019.
Les avoirs sous gestion ont progressé de 5,1% sur un an, à 147,7 milliards de francs, dopés par des entrées nettes d'argent de 8,97 milliards, indique jeudi le groupe bancaire. Le niveau d'afflux est quasiment doublé par rapport à celui de l'exercice précédent (4,5 milliards).
Les nouveaux capitaux proviennent essentiellement de la clientèle privée des principaux marchés de la banque, soit la Suisse, le Royaume-Uni, le Moyen-Orient, l'Europe et l'Asie. Ces apports, ainsi que la performance marché, ont permis de plus que compenser des effets de change négatifs à hauteur de 7,3 milliards.
Les recettes ont stagné (+0,4%) à 1,07 milliard de francs. Dans son communiqué, UBP pointe du doigt la détérioration "significative" de la marge d'intérêt due au recul des taux américains, qui a entamé les revenus à hauteur de 74,6 millions. En contrepartie, les opérations de commissions ont bondi de 8,7% à 736,7 millions grâce à une activité clientèle élevée. Les opérations de négoce ont généré un produit en hausse de plus de 27% à 106,7 millions.
Le charges d'exploitation ont été légèrement allégées, à hauteur de 0,9% à 718,4 millions de francs. Le groupe a continué à investir dans les outils numériques et a poursuivi sa stratégie de recrutement. Le ratio coûts-revenus a été amélioré de 0,8 point de pourcentage à 67,1%.
Le résultat opérationnel s'est enrobé de 8,7% à 220 millions de francs, pour un bénéfice net en recul de 3,4% à 181,4 millions. UBP avait profité en 2019 d'un gain unique de plus de 34 millions après la vente d'un immeuble à Londres.
"Ces résultats traduisent la confiance de la clientèle à l'égard de notre Banque, mais aussi envers la place financière suisse", affirme le directeur général Guy de Picciotto, cité dans le communiqué. (awp)