02 octobre 2020, 16h02
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Le monde de la nuit genevois a vu aboutir jeudi soir une aide d’urgence de 2 millions de francs par mois votée par le Grand Conseil. Bâle a créé une task force début septembre. Zurich a décidé d’un soutien fin avril déjà. Mais qu’en est-il à Lausanne, respectivement au Canton de Vaud? Avec un mois et demi de retard par rapport à Genève, ce canton a lui aussi décrété la fermeture des clubs et discothèques, à partir du jeudi 17 septembre. Selon les indications du conseiller d’Etat Philippe Leuba lors de l’annonce de cette mesure, il serait «en discussion sur la question des indemnisations».
Rappelons que dans les mesures de soutien supplémentaires que la CVCI a demandées au Conseil d’Etat dans un courrier au mois de mai figure par exemple l’indemnisation des «structures qui ont dû modifier leurs activités par ordre du canton et ont subi des pertes de ce fait». Selon les indications de la CVCI, cette lettre a débouché sur quelques discussions, mais n’a guère abouti à des résultats concrets concernant le soutien à l’économie privée.
Igor Blaska serait personnellement concerné par une autre revendication de la CVCI, celle de «prévoir un montant forfaitaire d’indemnisation pour les indépendants remplissant les critères posés par la Confédération, mais qui ne peuvent bénéficier des APG en raison du plafond de 90.000 francs». «Des dirigeants d’entreprises avec 300 employés qui ne gagnent personnellement que 7000 francs par mois, il n’y en a que très peu», constate Igor Blaska.
Fermeture décrétée à l'échelle cantonale
La particularité du cas des clubs et discothèques est néanmoins que la deuxième vague de fermetures a été décrétée à l’échelle cantonale, non pas fédérale. Comme le montrent les exemples d’autres cantons, le principe que les pouvoirs publics compensent au moins une partie des pertes engendrées par les fermetures décrétées, est néanmoins généralement respecté.Soutien validé
Le délégué à la communication du Département de l’économie, de l’innovation et du sport a répondu par courriel que «la question du soutien est validée», sans pouvoir donner des indications quant au calendrier. Il a encore précisé que cette décision de fermeture est «récente», et que «trois départements sont priés de réfléchir à la problématique du soutien aux boîtes de nuit, dancings et discothèques».Situation toujours plus difficile
Le DJ et copropriétaire du MAD Igor Blaska se dit être confronté à une situation de plus en plus difficile. Selon ses indications, ses établissements, soit deux hôtels, le MAD et des restaurants, comptent environ 300 employés, dont 65 avec des postes fixes, qui génèrent un chiffre d’affaires annuel de 15 millions de francs.Igor Blaska serait personnellement concerné par une autre revendication de la CVCI, celle de «prévoir un montant forfaitaire d’indemnisation pour les indépendants remplissant les critères posés par la Confédération, mais qui ne peuvent bénéficier des APG en raison du plafond de 90.000 francs». «Des dirigeants d’entreprises avec 300 employés qui ne gagnent personnellement que 7000 francs par mois, il n’y en a que très peu», constate Igor Blaska.