• Vanguard
  • Changenligne
  • FMP
  • Rent Swiss
  • Gaël Saillen
S'abonner
Publicité

UBS convertit ses fonds de prévoyance privée à l’investissement durable

Les fonds de prévoyance privée UBS Vitainvest seront rattachés à la stratégie d’investissement durable de la banque. Consacrés principalement au troisième pilier, ils englobent 8,4 milliards d’actifs sous gestion.

La banque a indiqué que les fonds d’investissement UBS Vitainvest seront rattachés au groupe de produits focalisé sur l’investissement durable.(Keystone)
La banque a indiqué que les fonds d’investissement UBS Vitainvest seront rattachés au groupe de produits focalisé sur l’investissement durable.(Keystone)
01 septembre 2020, 19h22
Partager
UBS a annoncé mardi être la première banque suisse à convertir systématiquement tous ses fonds de prévoyance des deuxième et troisième piliers en stratégies d’investissement durable.  L’établissement a indiqué que les fonds d’investissement UBS Vitainvest seront rattachés au groupe de produits focalisé sur l’investissement durable, basé sur les critères ESG (environnemental, social et relatifs à la gouvernance) définis par la banque.

Régimes sur-obligatoires et sous-obligatoires

Cette gamme de sept fonds rassemble des actifs sous gestion à hauteur de 8,4 milliards de francs et se consacre pour les deux tiers environ au troisième pilier. Les fonds investis dans le deuxième pilier ne concernent donc pas les caisses de pension, mais les régimes sur-obligatoires (plans 1E) et sous-obligatoires (revenus inférieurs aux seuils d’assujettissement, indépendants).

Rendement/risque dans la durée plutôt meilleur

 «La prévoyance privée constitue un élément majeur de la dimension durable dans la mesure où elle peut compenser la durabilité quelque peu lacunaire des 1e et 2ème piliers » a expliqué Veronica Weisser, responsable Retirement and Pension Solutions de UBS Suisse, lors de la présentation, en ligne, mardi, de la nouvelle approche du groupe en matière de prévoyance privée. D’autant que «nous pensons que le rendement ne s’en trouve pas diminué pour nos clients. Bien au contraire, l’investissement durable tend à améliorer le rapport rendement/risque à long terme d’un investissement» selon la spécialiste. L’investissement durable bénéficie d’une forte croissance au sein de la banque puisqu’avec avec un volume de 488 milliards de dollars, il représente 13,5% des actifs sous gestion, contre 5,6% en 2017.

Modification des approches

Concrètement, ainsi que l’a souligné Karsten Güttler, spécialiste senior de l’investissement durable chez UBS Asset Management, l’approche durable des fonds Vitainvest, jusqu’ici fondée sur une approche risque des critères ESG, a été modifiée pour répondre à des standards minimum. Ainsi, en sus des placements controversés bannis par le groupe, les exclusions ont été étendues à de nouvelles activités, par exemple le tabac, le charbon et le divertissement pour adultes. Des entreprises controversées, exposées à un risque élevé pour avoir enfreint des normes peuvent aussi être exclues. Mais le responsable ne cache pas que plutôt que d’exclure, par exemple, les titres d’un constructeur automobile impliqué dans le scandale des manipulations des gaz d’émission, la banque préfère réduire (ou augmenter) les positions afin de maintenir le dialogue avec l’entreprise et d’influer sur son modèle d’affaires.

Quatre critères centraux

La définition par catégorie ou taxonomie de l’investissement durable de UBS repose sur quatre approches centrales (exclusion, intégration ESG, impact investing et focus durable) et sur deux complémentaires (exercice du droit de vote des actionnaires, engagement ou dialogue avec les entreprises). Pour permettre aux investisseurs de vérifier simplement l’application des critères, UBS a confié à un tiers, MSCI ESG Research, l’évaluation des fonds par un rating ESG.