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Sociétés suisses cotées: peu de transactions pour peu de conviction des dirigeants

Seuls Idorsia et Temenos se sont illustrés dernièrement. Le calme règne chez UBS malgré de solides résultats à quelques jours du départ de Sergio Ermotti.

L'action UBS paraît trop fortement sous-valorisée par le marché à l'aune de plusieurs paramètres.
L'action UBS paraît trop fortement sous-valorisée par le marché à l'aune de plusieurs paramètres.
23 octobre 2020, 15h21
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Alors qu’il a fortement remonté la pente depuis la chute de mars dernier, le marché suisse des actions fléchit à nouveau en raison des incertitudes liées à l’évolution de la pandémie de la Covid-19 et aux mesures sanitaires prises pour en atténuer les effets. Un contexte qui s’explique aussi par le manque de conviction des dirigeants des entreprises pour acquérir des actions. Cependant, certains titres culminent, en particulier Kuehne + Nagel, Givaudan, Sika et Interroll Holding du fait d'une rentabilité supérieure et de résultats convaincants. Des sociétés pour lesquelles un nombre important de ventes d’actions ont été opérées, d’après les indications de SIX Swiss Exchange. Peu d’acquisitions d’actions d’envergure par le management ont ainsi eu lieu ces dernières semaines. La plus significative s’inscrit dans le cadre de l’augmentation de capital d’Idorsia de 535,5 millions de francs. Les principaux actionnaires de la société biopharmaceutique basée à Allschwil (BL), Jean-Paul et Martine Clozel, respectivement CEO et cheffe de la recherche et développement, ont acquis en l’occurrence un nombre cumulé de 8.082.266 actions à un prix unitaire de 22,50 francs. Soit près de 182 millions de francs, augmentant ainsi leur participation de 28,4% à 29,2%. Sans oublier la transaction réalisée le 7 octobre pour un montant de 161,2 millions de francs. Des transactions d’une taille supérieure à 120 millions n’ont, par ailleurs, plus eu lieu depuis celles effectuées par la famille Hayek en mars dernier chez Swatch Group, plus précisément par un membre exécutif du conseil d’administration/membre de la direction générale, selon SIX Swiss Exchange. Autre entreprise qui se distingue: Temenos. Après la publication des résultats trimestriels jugé décevants par la communauté financière, les dirigeants du groupe ont acquis pour environ 5,2 millions de francs d’actions de cette société genevoise d’informatique bancaire. Véhiculant de la sorte une certaine confiance. «Grâce à une offre complète, Temenos dispose d’un avantage que n’ont pas des concurrents qui proposent des solutions individuelles. Le budget IT des banques ne sera pas réduit, car la crise de Covid-19 accentue l’importance des canaux numériques», commente l’équipe d’analyse de Helvetische Bank conduite par Remo Rosenau. Celle-ci se montre positive à l’égard de Temenos à un horizon de 2 à 3 ans.  

Le cas UBS

Il est intéressant d’examiner UBS Group, à quelques jours du départ du CEO Sergio Ermotti. Peu de grosses transactions par le management se sont déroulées depuis l’acquisition, il y a deux ans, d’un million d’actions pour un montant de 13,1 millions de francs par le Tessinois. Ce qui est plutôt bon signe et démontre que l’action UBS demeure sous-cotée. A la fin de 2019, Sergio Ermotti présentait un nombre total de 4.012.483 actions, dont 2.150.003 définitivement acquises (ce qui représente près de 25 millions de francs au cours boursier actuel), le reste ne pouvant l’être, que si certaines conditions en termes de performance se réalisent dans le cadre du plan de rémunération déterminé par le conseil d’administration de la plus grande banque suisse. Le prix actuel de l’action est inférieur au niveau d’octobre 2018. «On ne peut pas juger ce titre que par l’évolution de son cours, mais aussi en tenant compte des distributions de capital», fait observer un porte-parole d’UBS. De fin 2011 au 30 septembre 2020, un dividende cumulé en espèces de 4,5 dollars a été versé par action. Les fonds propres corporels par action s’élevaient à 14,8 dollars à fin septembre dernier.     Lors des quatre dernières semaines, des acquisitions d’actions par des dirigeants, tout proportions gardées, ont été également exécutées dans Aryzta (produits de boulangerie surgelés B2B), des petites capitalisations comme Nebag (société à portefeuille qui prend des participations financières dans des PME cotées sur SIX ou traitées hors bourse), Valartis Group (société à portefeuille) et Obseva (biotech).