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SGS: embellie sur tous les fronts au premier semestre

Le groupe SGS a bouclé le premier semestre sur des résultats en nette hausse, conformes aux attentes de la communauté financière. Malgré ces résultats, l'entreprise cédait du terrain à l'ouverture de la Bourse.

Les recettes depuis le début de l'année se sont établies à 3,1 milliards de francs, en hausse de 16,8% sur un an.
Keystone
Les recettes depuis le début de l'année se sont établies à 3,1 milliards de francs, en hausse de 16,8% sur un an.
19 juillet 2021, 10h05
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Si l'entreprise n'a pas encore retrouvé son niveau d'avant-crise, la direction s'estime en bonne voie pour renouer avec la croissance.

"Le redressement progressif du marché, l'évolution des débouchés TIC et la demande clients confirment notre évolution stratégique", s'est félicité le directeur général du géant de l'inspection et de la certification, Frankie Ng, cité lundi dans un communiqué.

Les recettes depuis le début de l'année se sont établies à 3,09 milliards de francs, en hausse de 16,8% sur un an. En termes organiques, c'est-à-dire épurée des effets de change et d'acquisition, la croissance a été de 12,4% en rythme annuel. Au premier semestre 2019, SGS avait engrangé 3,34 milliards. Sur l'ensemble de 2020, la crise du coronavirus s'était soldée par une chute des revenus de 15%.

Toutes les unités d'affaires ont contribué au retour de la croissance, le rebond le plus marqué étant celui de la division Health & Nutrition (H&N) avec 35,3% à taux de change constants. Industries & Environment (I&E), le plus important segment, qui génère à lui seul près du tiers des revenus du groupe, a enregistré une croissance TCC de 21,2%.

Le redressement de la rentabilité a été encore plus net que celui des recettes. Le résultat opérationnel (Ebit) ajusté a bondi de 38,5% à 457 millions de francs, et la marge correspondante s'est améliorée de 230 points de base (pb), à 14,8%. Le bénéfice net attribuable aux actionnaires s'est quant à lui envolé de près de deux tiers (+59,1%) à 272 millions.

Le retour sur capitaux investis (ROIC) en revanche s'est détérioré de 90 pb à 17,8% en raison de l'augmentation des actifs suite aux six acquisitions réalisées depuis le début de l'année, explique SGS. Le flux de trésorerie disponible (FCF) a fondu de plus de moitié pour s'établir à 93 millions de francs, contre 220 millions un an plus tôt.

La copie rendue par le groupe genevois est plus ou moins conforme aux projections des analystes sondés par AWP.

Pour l'ensemble de l'exercice, la direction de SGS table sur une croissance organique solide et sur une amélioration de la marge Ebit. La rémunération des actionnaires devrait être en tout cas égale à celle de l'année précédente.

Dans le ventre mou du SMI malgré des résultats intermédiaires probants

Contrairement à ce que laissaient croire les données avant-Bourse, SGS cédait du terrain à la Bourse suisse lundi, après la publication plus tôt dans la matinée de résultats semestriels en hausse, conformes aux attentes de la communauté financière. Le groupe genevois a redressé la barre, mais n'est pas encore parvenu à renouer avec son niveau d'avant la crise.

A 09h20, la nominative SGS lâchait 0,9% à 2901 francs, sous-performant le SMI des valeurs vedettes, qui cédait 0,67%.

"Bilan solide, activités génératrices de liquidités, dividende assuré", résume dans son commentaire Jean-Philippe Bertschy, de la banque Vontobel. Selon lui, la nouvelle normalité post-Covid devrait se traduire par un besoin accru de test, d'inspection et de certification sur le long terme.

Les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) représentent une des principales opportunités pour le groupe à l'avenir, estime l'expert, qui confirme sa note "hold" pour le titre, assortie d'un objectif de cours à 2900 francs.

Après la copie rendue par SGS, Rory McKenzie d'UBS dit s'attendre à un léger relèvement des estimations du consensus, mais souligne la valorisation historiquement élevée du titre à son niveau actuel. L'analyste ajoute qu'en termes organiques, les recettes semestrielles ont d'ores et déjà renoué avec la croissance par rapport à 2019 (+0,7%). Lui aussi reste neutre sur la nominative et maintient son objectif de cours à 12 mois de 2800 francs. (AWP)