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Perspectives économiques de PIMCO - BCE : le plus dur reste à venir

La Banque centrale européenne poursuivra probablement son cycle de réduction des taux, mais les décisions futures pourraient faire l'objet de débats plus âpres.

Perspectives économiques de PIMCO - BCE : le plus dur reste à venir
31 mars 2025, 7h00
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Points clés :

La Banque centrale européenne (BCE) a réduit le taux de sa facilité de dépôt de 25 points de base, le faisant passer de 2,75 % à 2,5 %. Aucun membre du Conseil des gouverneurs ne s'est opposé à cette intervention, et un seul s'est abstenu de voter.

- Les nouvelles projections établies par les services de la BCE tablent sur une croissance plus faible, pour des perspectives d'inflation globalement inchangées. La faiblesse de la croissance et l'évolution de l'inflation, qui devrait atteindre sa cible, plaident en faveur d'un taux directeur proche de neutre, malgré le niveau toujours élevé de l'inflation domestique.

- Par conséquent, la BCE ne vise plus une politique excessivement restrictive, mais entend adopter une approche de politique « adéquate ». Les discussions entourant la fourchette finale vont désormais bon train. À l'occasion du Forum économique mondial de Davos en janvier, la présidente de la BCE, Christine Lagarde, a évoqué un taux directeur neutre compris entre 1,75 % et 2,25 %, sur la base des recherches des services de la BCE. Des désaccords sont toutefois apparus depuis, et l'incertitude élevée complique l'analyse de la situation. En fin de compte, c'est l'évolution des données qui constituera le critère déterminant dans les décisions de réduire les taux ou de les maintenir inchangés lors des prochaines réunions, décisions qui devraient faire l'objet de débats plus animés.

- Isabel Schnabel, membre du directoire de la BCE, a minimisé la pertinence des estimations de la fourchette cible pour le taux neutre, a argumenté en faveur d'une hausse de ce dernier et s'est interrogée quant à savoir si la politique monétaire pouvait encore être qualifiée de restrictive. Elle estime par ailleurs qu'il convient de discuter prochainement d'opérer une pause dans le cycle de réduction des taux. Piero Cipollone, lui aussi membre du directoire de la BCE, pense quant à lui non seulement que la politique actuelle est trop restrictive, mais a également exhorté la BCE à garantir que les décisions concernant les taux viennent compenser de manière appropriée le resserrement induit par la réduction du bilan.

Pour l'heure, nous estimons pour notre part que les taux directeurs devraient continuer à être abaissés de manière prudente, et que la BCE n'en a pas encore fini avec ses réductions. Les prévisions du marché, qui anticipent un taux final de quelque 2 %, nous semblent raisonnables et sont globalement alignées sur ce que nous estimons être le taux directeur neutre pour la zone euro. À court terme, nous décelons des risques de baisse de la croissance de la région, déjà faible, en raison principalement des incertitudes commerciales ; en revanche, les mesures budgétaires liées à la défense et aux infrastructures devraient favoriser la croissance à moyen et long termes.

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