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LM Group redresse la tête au premier semestre, mais reste dans le rouge

L'agrégateur d'offres de voyages en ligne a bouclé le premier semestre sur une nouvelle perte, même si cette dernière a pu être réduite de près de moitié.

La demande a fortement rebondi en mai et en juin, ce qui s'est traduit par une envolée du volume brut de voyages au deuxième trimestre.
Keystone
La demande a fortement rebondi en mai et en juin, ce qui s'est traduit par une envolée du volume brut de voyages au deuxième trimestre.
04 août 2021, 16h12
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L'agrégateur d'offres de voyages en ligne LM Group (ex-Lastminute.com) est parvenu à profiter du redressement de la demande au cours des derniers mois suite à l'assouplissement des mesures anti-Covid, mais n'en a pas moins bouclé le premier semestre sur une nouvelle perte, même si cette dernière a pu être réduite de près de moitié.

Sur les six premiers mois de 2021, le volume brut de voyages accuse un repli d'un tiers à 461,0 millions d'euros, et le chiffre d'affaires de 39% à 50,2 millions. «Le premier semestre 2021 a encore été marqué par des restrictions strictes sur les voyages qui ont influencé la demande et les performances du groupe jusqu'en avril», a expliqué mercredi le directeur général (CEO) du groupe amstello-tessinois, Andrea Bertoli, cité dans un communiqué.

Le résultat brut d'exploitation (Ebitda) est revenu en territoire positif, à 1,5 million d'euros, contre une perte de 1,7 million un an plus tôt. Le déficit net s'est résorbé de près de moitié, à 17,7 millions.

Envolée de la demande

La demande a fortement rebondi en mai et en juin, ce qui s'est traduit par une envolée du volume brut de voyages au deuxième trimestre (+270%) à 338,2 millions d'euros, alors que le chiffre d'affaires a plus que triplé, à 37,1 millions. Le mois de juin a même renoué avec le niveau de 2019, avec un bénéfice net de 4 millions, malgré des volumes en baisse.

Les liquidités disponibles à mi-parcours se montaient à 153,6 millions, contre 120,3 millions à la fin du premier trimestre et 133,1 millions un an plus tôt. Le directeur financier (CFO) Sergio Signoretti y voit les fruits des mesures engagées en 2020 pour préserver la trésorerie et diminuer les coûts, citant à titre de comparaison les 110,4 millions enregistrés au bouclement de 2019.

Et d'ajouter que «40% du total des bons distribués pendant la pandémie ont déjà été convertis, ce qui a généré une sortie de fonds limitée par rapport à l'entrée de nouvelles réservations, tout en permettant de vendre des services supplémentaires qui ont généré des revenus additionnels».

Le patron de LM Group s'attend à devoir encore affronter ces prochains temps des conditions de marché difficiles, mais il anticipe une explosion de la demande pour les voyages récréatifs à mesure que les restrictions seront levées. Il ne s'est toutefois pas aventuré sur le terrain des projections chiffrées pour l'ensemble de l'exercice.

Retour à la normale pas avant 2024

«La numérisation et l'innovation offrent d'énormes opportunités de croissance pour la branche des voyages et du tourisme», a déclaré M. Bertoli en téléconférence, ajoutant qu'à la faveur de la pandémie, la clientèle est plus encline que jamais à réserver en ligne.

Dans le segment récréatif, le dirigeant anticipe un redressement complet dès 2022, mais pour l'ensemble du marché, c'est-à-dire y compris les voyages d'affaires, il faudra sans doute attendre 2024 pour renouer avec le niveau de 2019, avant la crise sanitaire.

De son côté, le CFO a expliqué l'amélioration de la rentabilité essentiellement par une optimisation de la base de coûts, qui a rendu l'entreprise plus efficiente.

Les chiffres du jour n'ont pas suscité un enthousiasme débordant. A 12h15, la nominative LM Group s'enrobait de 0,8% à 37,80 francs, surperformant quelque peu la moyenne du marché (SPI), en hausse de 0,33%. (AWP)