30 octobre 2020, 16h18
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Sans la pandémie de Covid-19, Swiss Re aurait réalisé un bénéfice net de 1,6 milliard de dollars sur les neuf premiers mois de 2020. Le réassureur zurichois fait cependant état de sinistres et provisions dus à la pandémie pour près de 3 milliards de dollars (avant impôts), ce qui ternit quelque peu les chiffres publiés vendredi.
Le groupe a réduit la perte nette publiée à 691 millions de dollars sur les neuf premiers mois grâce à un bénéfice net de 444 millions au troisième trimestre. Il relève que les prix se raffermissent dans plusieurs segments d’affaires. En d’autres mots, un durcissement du marché se produit.
«Swiss Re est bien placé pour bénéficier d’un environnement de marché qui s’améliore. Sa base de capital est très forte, nous permettant de poursuivre une croissance rentable avec un développement favorable des prix au travers de la réassurance non-vie et des solutions aux entreprises», a expliqué lors d’une conférence téléphonique le CEO Christian Mumenthaler.
En excluant l’impact de la Covid, la performance peut être qualifiée de solide au vu de l’évolution défavorable des catastrophes naturelles lors du troisième trimestre, notamment avec les ouragans Laura et Sally, les feux sur la Côte ouest et dans le Midwest aux Etats-Unis. Ou encore les pertes causées par l’activité humaine avec l’explosion à Beyrouth. Les sinistres en question ont coûté 1,5 milliard de dollars.
Le marché boursier a salué les progrès sous-jacents de Swiss Re par une hausse de 3% du cours de l’action, à plus de 65 francs, soit bien en dessous de la valeur des fonds propres par titre. «Grâce à son activité réassurance non-vie, Swiss Re a présenté une performance que l’on peut qualifier de forte», commente René Locher, analyste chez Mainfirst. «Hormis les sinistres Covid-19, les résultats sont bons. Cependant, le coronavirus requiert des réserves de 3 milliards, ce qui influe négativement sur les résultats. La solvabilité demeure robuste», relève pour sa part Simon Foessmeier chez Vontobel.