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Les stations de ski tirent un bilan morose des fêtes de fin d'année

L'affluence de nombreux hôtes locaux n'a pas suffi à compenser l'absence d'encore plus de visiteurs étrangers dans les stations de ski suisses.

Le tourisme à la journée risque même d'accuser un élagage de 26% pour la période comprise entre Noël et le 3 janvier.
Keystone
Le tourisme à la journée risque même d'accuser un élagage de 26% pour la période comprise entre Noël et le 3 janvier.
05 janvier 2021, 13h57
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Les prestataires touristiques en stations de sports d'hiver tirent un bilan morose de la période des fêtes de fin d'année. L'affluence de nombreux hôtes locaux n'a pas suffi à compenser l'absence d'encore plus de visiteurs étrangers et les recettes du secteur affichent une contraction de 11% en comparaison annuelle, selon le résultat d'un sondage mené par Suisse Tourisme.

La faîtière souligne dans son compte-rendu mardi que le tourisme à la journée risque même d'accuser un élagage de 26% pour la période comprise entre Noël et le 3 janvier.

Les hôteliers ont par ailleurs constaté des changements dans les comportements de réservations, avec de nombres annulations et re-réservations dans des délais parfois très brefs. Une tendance à opter pour des séjours de courte durée a aussi été observée.

La mise en oeuvre des mesures de protection contre les contaminations a par ailleurs fait gonfler les coûts, notamment du fait de l'embauche de personnel supplémentaire pour ce faire.

Les vacances de février risquent fort de n'être d'aucun secours pour rattraper le retard accumulé pendant les fêtes. Le niveau de réservation pour cette période se situe en effet près de 40% en deçà de celui qu'il affichait il y a un an dans les régions alpines. Les professionnels locaux tablent de leur côté sur une fréquentation élaguée d'un tiers.(ATS)


En France, les prestataires touristiques se rebiffent

Les opérateurs français de remontées mécaniques ont accentué la pression mardi sur le gouvernement, à moins de 48 heures de la date initialement évoquée pour la réouverture des stations. Dénonçant le mutisme des autorités, ils rappellent la chute de 80% de leurs activités durant les fêtes.

"L'heure n'est plus à l'hésitation ni aux approximations permanentes mais bien à l'action et à la prise de décision", affirme mardi leur chambre professionnelle, Domaines skiables de France, dans un communiqué. L'organisation demande à ce que de premières autorisations d'ouverture soient données "dès maintenant, suivant la situation sanitaire de chaque département".

Le gouvernement a laissé entendre que les activités culturelles pourraient ne pas reprendre le 7 janvier, comme initialement espéré. Mais il ne s'est pas prononcé officiellement sur la situation des stations de sport d'hiver, pour lesquelles la même date de reprise avait été évoquée.

"Pas une activité à risque"

Pour DSF, le ski n'est pas une activité à risque du point de vue sanitaire, d'autant que des protocoles "efficaces" ont été mis en place.

Avec la fin des vacances scolaires, les amateurs de ski sont essentiellement de la région, alors que les taux d'hospitalisation et de circulation du virus sont à des niveaux "compatibles" avec une réouverture, plaide l'association.

"Il est temps que le gouvernement jette un regard objectif sur ce dossier et respecte la parole donnée d'ouvrir le 7 janvier, car plus rien ne justifie que l'on interdise une activité qui se déroule en plein air et avec des protocoles sanitaires adaptés", a souligné Alexandre Maulin, président de DSF, cité dans le texte.

Une perte d'1,5 milliard d'euros

La veille, la branche avait déploré la "chute libre" du taux d'occupation dans les stations de sports d'hiver françaises à Noël et Nouvel An.

"Avec un taux moyen d'occupation de 25%, soit -70% par rapport à 2019-2020, et une baisse de plus de 80% de l'activité économique, les stations de montagne paient un très lourd tribut à la crise sanitaire", ont écrit dans un communiqué commun l'Association nationale des maires de stations de montagne (ANMSM) et France Montagnes, qui fédère les professionnels français du tourisme en montagne.

Ces deux organisations évaluent la perte de chiffre d'affaires de l'ensemble de la filière à 1,5 milliard d'euros sur ces deux semaines. "La décision de fermer les remontées mécaniques est une catastrophe économique, non seulement pour les stations à proprement parler, mais aussi pour tout l'écosystème de la montagne", ont-elles souligné.(ATS)