«Quand j’annonce en 2017 me lancer dans l’écriture d’un livre sur l’histoire de ma première start-up, je n’avais jamais pensé que trois longues années me séparaient de l’impression de la première copie». Ce livre, Alessandro Soldati le publie ce mardi 1er décembre. Son intitulé: Les échecs de la réussite.
Rédigé par son ami Paul-Edgar Levy, cet ouvrage au titre oxymorique se veut un manuel didactique sur l’entrepreneuriat. Une sorte de guide donnant de bons conseils pour tout entrepreneur qui souhaite se lancer, dans lequel le lecteur se retrouve immergé dans les réussites et les échecs, dans les périodes de remises en question et les moments fastes qui rythment le quotidien d’une start-up. En fil rouge, Alessandro Soldati fait vivre la face-cachée de son aventure Cronodeal.
Lancée en 2014, son entreprise a marqué les esprits par l’originalité de son concept de site de vente en ligne, les enchères inversées, une première à l’époque. Il s’y vendait aussi bien des appartements de luxe que des montres de marques ou encore des voitures. Alors âge de 23 ans, Alessandro Soldati s’est retrouvé très vite à la tête d’une PME, comptant une dizaine d’employés et avoisinant le million de francs de chiffre d’affaires. Sauf que l’arrivée au niveau national de poids lourds du commerce en ligne comme Galaxus (Migros) et Siroop (Coop et Swisscom) a changé la donne concurrentielle. Aussi, en 2017, il décide avec ses associés de liquider la société, «sans aucun regret». Il est aujourd’hui à la tête de la plateforme de vente en ligne GoldAvenue, spin-off du géant MKS.
Participation de 30 entrepreneurs romands
Les échecs de la réussite, c’est trente chapitres sur le quotidien de la vie d’entrepreneur, celle d’Alessandro Soldati, qui se concluent par la la vision, le ressenti, la pensée de trente entrepreneurs romands aguerris, comme Pascal Meyer de Qoqa.ch, Nicolas Durand d’Abionic ou encore Andreas Schollin-Borg de Batmaid et membre du conseil d’administration de L’Agefi. Et chacun d’entre eux apportent aussi une recommandation.
Ombre au tableau, le faible nombre de femmes entrepreneurs mentionnées. Seules Leila Delarive et Christina Myers figurent parmi les trente chefs d’entreprise cités.
Agréable à lire, construit avec des textes courts, ce récit de qualitémontre comment l’aventure entrepreneuriale peut être passionnante: extrêmement riche en apprentissages et en expériences, quand bien même aussi éprouvante par moments.
«Les échecs de la réussite», aux éditions Slatkine, 164 pages, 20 francs. En librairie et en ligne à partir du 1er décembre.