Le commerce de détail suisse a terminé l'exercice 2020 à un niveau positif "record" sur plusieurs décennies, dans un contexte marqué par la pandémie de coronavirus. Le secteur non alimentaire, en baisse ces dernières années, a également enregistré une hausse des recettes, selon l'indicateur du marché de Gfk.
Le chiffre d'affaires du commerce de détail a observé une hausse de 7,8% sur un an, précise le communiqué. Le secteur non-alimentaire s'est pour sa part étoffé de 2,6% tandis que les entreprises actives dans le segment alimentaire ont vu leurs ventes bondir de plus de 10,9%.
Ces résultats ont été atteints malgré les fermetures de magasins lors du semi-confinement mis en place au printemps et en fin d'année. L'accélération de la vente en ligne a également soutenu les ventes du commerce de détail.
Certaines activités comme les appareils électroménagers et les outils pour le bricolage ont signé une performance exceptionnelle. En fin d'année, les jouets et des articles de sport, comme les raquettes, ont été très demandés.
Par ailleurs, le secteur de l'ameublement a su aussi tirer son épingle du jeu, tout comme l'habillement dans une moindre mesure. Ce dernier, malgré les restrictions liées au Covid-19, a engrangé une hausse des recettes en octobre, tout comme septembre.
Une des raisons qui explique aussi la performance du commerce du détail helvétique est la diminution du tourisme d'achat. "Il ne faut pas oublier qu'en 2020, les frontières ont été fermées pendant plusieurs semaines d'affilée au printemps. Durant la première vague surtout, les Suisses ont principalement fait leurs achats à domicile, mais avec les incertitudes au niveau de l'emploi, le prix sera un facteur important", en 2021 avait fait remarquer à AWP Karine Szegedi, la responsable du secteur de la consommation en Suisse du cabinet Deloitte.
Selon les calculs des économistes de Credit Suisse, les Suisses ont acheté pour 8 milliards de francs de marchandises dans les magasins outre-frontière en 2019.
La tendance positive du commerce de détail suisse risque ainsi de perdre de l'élan en 2021, une fois que la pandémie de coronavirus sera davantage maîtrisée et que les achats dans les pays limitrophes auront complètement repris, selon Deloitte. (awp)