Une enquête a fourni une première estimation partielle du nombre d’emplois concernés par ces activités connexes et souligne particulièrement l’importance des activités de financement. Il s’agit ici des premiers chiffres officiels pour le secteur du négoce de matières premières de l’Office fédéral de la statistique (OFS) et du Secrétariat d’Etat à l’économie (SECO). En 2018, la Suisse comptait quelque 900 négociants en matières premières. Ces derniers employaient environ 9800 personnes.
Trois quarts des emplois dans les cantons de Genève, Zoug et du Tessin
Sur les 9881 emplois estimés pour le noyau, près des trois quarts sont localisés dans les cantons de Genève (44% du total), Zoug (21,4%) et Tessin (9,5%). Un peu plus loin, les cantons de Vaud et de Zürich comptent également des volumes d’emplois significatifs, avec 8,5% respectivement 6% du total des emplois du noyau. Ces cinq cantons regroupent environ 90% de l’emploi du noyau.
Les négociants sont actifs principalement dans le commerce de gros de combustibles et le commerce de gros de minerais. Les unités n’exercent toutefois pas les mêmes activités selon le canton dans lequel elles sont localisées. On observe en effet l’existence de centres névralgiques (hubs) cantonaux ou régionaux.
Ainsi, les négociants du canton de Genève sont très actifs dans le commerce de combustibles –cette branche regroupe environ 50% du total des emplois de ce secteur dans le canton– alors que ceux du canton de Zoug se focalisent plutôt sur les activés liées au négoce de minerais et des métaux. Le Tessin présente un profil semblable à celui de Zoug. Les matières premières négociées dans le canton de Vaud sont plus diversifiées. Ces particularités cantonales sont liées à des modèles d’affaires différents et confirment l’hypothèse selon laquelle le noyau est hétérogène.
Peu de grandes entreprises
Les entreprises du noyau emploient en moyenne 11 personnes, contre 7,6 personnes pour l’ensemble de l’économie marchande. A noter que les négociants concentrent la plupart de leurs emplois au sein d’unités ayant entre 10 et 249 emplois. Proportionnellement au total de l’économie, le secteur compte moins d’emplois dans les grandes entreprises (250 emplois et plus) et dans les microentreprises (1 à 9 emplois).
Forte présence de multinationales
Un tiers des entreprises du noyau est sous le contrôle d’un groupe d’entreprise. C’est près de 7 fois plus que pour l’ensemble de l’économie (4,8%). Au niveau de l’emploi, huit personnes sur 10 travaillent pour un groupe d’entreprise contre 4 sur dix dans l’économie totale. Les entreprises multinationales, en particulier les multinationales étrangères, jouent un rôle prépondérant en termes de places de travail.(AGEFI)