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La stratégie d'Orior saluée en Bourse

Malgré la pandémie, le spécialiste des produits charcutiers et végétariens Orior tient bien en 2020, en particulier grâce à ses distributeurs. Il affiche des objectifs ambitieux pour 2021 à 2025.

La valeur boursière d'Orior se rapproche des 500 millions de francs. Ce qui correspond à 12 fois environ le cash-flow disponible qui a été généré en 2019.
La valeur boursière d'Orior se rapproche des 500 millions de francs. Ce qui correspond à 12 fois environ le cash-flow disponible qui a été généré en 2019.
09 novembre 2020, 17h14
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Le groupe de spécialités alimentaires Orior a bien résisté aux méfaits de la pandémie de Covid-19, en agissant rapidement sur les plans de la sécurité de son personnel et des services à la clientèle. «Nous nous sommes adaptés très vite à la nouvelle situation. Notre modèle d’affaires est diversifié tant sur le plan géographique que sur celui des catégories de produits et canaux de distribution. C’est une autre force», a déclaré lundi à Zurich, son CEO Daniel Lutz, lors d’une journée destinée aux investisseurs. L'entreprise zurichoise exploite des marques comme Rapelli, Biotta et Le Patron, avec des produits allant de la charcuterie aux boissons biologiques en passant par les pâtes. Elle travaille de près avec Coop et Migros qui sont ses deux plus importants distributeurs en Suisse, son marché principal. Et c’est d’ailleurs au travers du commerce de détail qu’Orior s’attend à de bonnes ventes de fin d’année. Une bonne nouvelle qui compense les difficultés du côté des services de la restauration. Sans compter ses activités de plats préparés et autres articles à l’emporter, avec Culinor Food en Belgique et Casualfood en Allemagne, qui sont affectées par la crise sanitaire. «Nous avons une bonne collaboration avec nos distributeurs», souligne Daniel Lutz. La pandémie nous pousse à aller plus vite, de manière structurée et systématique. A innover encore davantage  concernant les produits, les solutions, les recettes culinaires ainsi que les processus de fabrication et de distribution. Avec une numérisation, une automatisation et une simplification accrues.  Ces différents éléments expliquent pourquoi les résultats d’Orior en 2020 se situeront plutôt dans le haut des prévisions émises en août dernier, à savoir un chiffre d’affaires 585 à 595 millions de francs, et une marge d’exploitation (Ebitda) de 8,6% à 8,8%. Rassurant du même coup le marché boursier qui a fait monter lundi l’action Orior de 7,5%. La stratégie suivie depuis 2015 porte ses fruits. L’entreprise zurichoise se montre encore plus ambitieuse pour la période 2021-2025, en voulant entrer dans une nouvelle dimension. Elle vise une croissance organique annuelle de 2% à 4% en moyenne, ce qu’elle n’a jamais atteint jusqu’ici (+0,9% par an depuis 2010, date de l’entrée en Bourse). «Avec une reprise en 2021 des affaires de Casualfood, qui est active dans les aéroports et gares, cet objectif est atteignable», commente René Weber, analyste chez Vontobel. La marge Ebitda (bénéfice brut d’exploitation) doit dépasser 10% et le rendement des capitaux investis encore progresser (14,4% en 2019 et 13,1% en 2018). Le plan d’action pour y parvenir comporte cinq piliers stratégiques. Le premier consiste dans l’innovation, avec pour objectif le lancement réussi de 50% des nouveautés la première année. Le second est une notoriété accrue de ses propres marques par une meilleure communication des concepts de produits et d’emballages innovants. Le troisième consiste dans une agilité opérationnelle encore meilleure, en augmentant la productivité et l’efficacité. Le quatrième est l’introduction des critères ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance) dans le plan de rémunération à long terme. Enfin, l’esprit d’entreprise sera encouragé.