• Vanguard
  • Changenligne
  • FMP
  • Rent Swiss
  • Gaël Saillen
S'abonner
Publicité

La marque horlogère HYT met la clé sous la porte

Pour se relancer, la marque neuchâteloise a cherché à lever des capitaux, en vain, à cause du "blocage" d'investisseurs institutionnels.

Entre 400 et 500 modèles étaient vendus par an, notamment en Amérique du Sud, en Europe et aux Etats-Unis.
Keystone
Entre 400 et 500 modèles étaient vendus par an, notamment en Amérique du Sud, en Europe et aux Etats-Unis.
04 mars 2021, 11h14
Partager

La marque horlogère neuchâteloise HYT s'est déclarée en faillite mardi 2 mars. Le blocage de la part d'actionnaires institutionnels quant à une levée de fonds pour relancer l'entreprise a été dommageable à la marque et aux emplois, a déploré jeudi son président Patrick Berdoz à AWP, confirmant des informations parues dans le journal Le Temps.

"Il n'y a plus personne dans les bureaux", a déclaré M. Berdoz. Les 17 employés, contre 24 début 2020, ont été licenciés le 28 février, d'après le quotidien. "2020 aurait dû être une superbe année et elle a été extrêmement difficile en raison du Covid", a poursuivi le président. Le chiffre d'affaires de la société (14 millions de francs en 2019) s'est effondré d'environ 40% l'an dernier, "mais nous n'avons pas perdu d'argent".

"Nous sommes une marque de niche, pas un produit 'mainstream'." Les modèles "épais" de HYT nécessitaient d'être "posés sur les poignets des clients", pour qu'ils prennent la mesure des garde-temps, ce qui est difficilement compatible avec la vente en ligne. Entre 400 et 500 modèles étaient vendus par an, notamment en Amérique du Sud, en Europe et aux Etats-Unis. HYT, qui disposait "de la confiance du marché", comptait "élargir l'audience vers l'Asie", voyant du potentiel en Chine.

Pour se relancer, la marque a cherché à lever des capitaux, en vain, à cause du "blocage" d'investisseurs institutionnels. Elle visait de 5 millions de francs pour se stabiliser à 10 millions pour investir davantage. C'est "dommageable pour l'emploi mais aussi pour les sous-traitants d'une industrie déjà chahutée", a déploré l'entrepreneur. HYT en comptait une vingtaine dont 5-6 principaux.

M. Berdoz a tenu à assurer que HYT est "l'expression d'une plateforme de technologie qui est Preciflex". Cette entreprise, spécialisée dans les fluides à destination de "gros acteurs" du luxe comme la joaillerie, mais aussi du médical ou de la cigarette électronique, se porte bien.

Preciflex et HYT s'étaient distinguées en 2016 lorsqu'elles avaient levé 23 millions de francs auprès d'investisseurs. Parmi eux figurait le président de Nestlé, Peter Brabeck. Contacté par Le Temps, il a confirmé être toujours actionnaire des deux sociétés. (awp)