La Bourse suisse évoluait sous la ligne de flottaison lundi à l'approche de la mi-journée. La prudence était de mise du côté des investisseurs, qui faisaient preuve d'une aversion au risque par crainte d'une escalade du conflit au Proche-Orient, qui portait les cours de l'or noir.
«Le grand point d'interrogation concerne l'éventualité d'un débordement de la confrontation, qui pourrait affecter les principaux producteurs de pétrole de la région, et la manière dont un tel scénario pourrait affecter l'offre mondiale de brut», a souligné Ricardo Evangelista d'ActivTrades. «Dans ce contexte, l'incertitude restera forte, dans une dynamique susceptible de continuer à soutenir le prix du baril.»
Vers 11h00, le cours du baril de Brent reculait de 0,7% à 90,30 dollars et celui du WTI de 0,53% à 87,22 dollars, après avoir tous deux progressé en début de matinée.
Les investisseurs auront peu de données à se mettre sous la dent. Cet après-midi sera publié l'indice d'activité manufacturière de la région de New York (Empire State/Fed) pour octobre.
En Suisse, l'Office fédéral de la statistique (OFS) dévoilera une première estimation des nuitées hôtelières pour septembre.
La saison des résultats du 3e trimestre va accélérer cette semaine outre-Atlantique, avec notamment Johnson & Johnson, Bank of America, Goldman Sachs, Lockheed Martin mardi, puis Procter & Gamble, Morgan Stanley, Netflix et Tesla mercredi.
Vers 11h05, le Swiss Market Index (SMI) perdait 0,26% à 10.872,03 points, le Swiss Leader Index (SLI) était tout juste à l'équilibre (+0,01%) à 1702,50 points et le Swiss Performance Index (SPI) égarait 0,14% à 14.220,90 points. Sur les 30 principaux titres, 11 avançaient et 17 reculaient, Swatch et Givaudan jouant les équilibristes.
Sandoz caracolait en tête (+4,9%), loin devant Lonza (+1,5%) qui devra rassurer lors de sa journée des investisseurs mardi. Le bon Lindt (+1,0%) complétait le podium.
UBS (+0,7%) restait visiblement portée par un relèvement de recommandation à «outperform», contre «sector perform», de la part de la Banque royale du Canada (RBC), qui voit dans la reprise de Credit Suisse un succès et table sur un nouveau potentiel haussier pour l'action de la banque aux trois clés.
Alcon résistait (+0,2%) après un abaissement cosmétique de son objectif de cours par Citigroup, qui a réaffirmé sa recommandation d'achat du titre (buy), tablant jusqu'en 2027 sur une croissance annuelle des recettes de 7%.
Dans le camp des poids lourds, Nestlé perdait 0,1%, Novartis 0,6% et le bon de jouissance Roche 0,9%, ce qui lui valait l'avant-dernière place, juste devant VAT (-1,4%).
Sika (-0,5%) a fait l'objet de deux ajustements d'objectifs de cours divergents. Alors que Jefferies a relevé le sien à 325 francs, Barclays l'a abaissé à 365 francs. La banque d'investissement américaine estime que la firme zougoise ne devrait pas avoir échappé aux difficultés du marché de la construction. L'établissement britannique pense qu'elle devrait avoir progressé de juillet à septembre, mais que les attentes devraient être plus réalistes.
Sur le marché élargi, l'aciériste lucernois Swiss Steel bondissait de 9,0%. L'entreprise est en grande difficulté, selon un article de la SonntagsZeitung, pour qui un nouvel assainissement et une aide étatique sont nécessaires.
Softwareone progressait de 5,4%. La firme de Stans aurait reçu des offres de reprise non contraignantes de la part des sociétés de capital-investissement Bain Capital et Apax Partners, selon l'agence Reuters vendredi.
Cicor (+0,9%) a confirmé ses prévisions annuelles au sortir du troisième trimestre, au cours duquel les entrées de commandes ont bondi à plus de 100 millions de francs.
BKW (+0,7%) a décoché un contrat de 90 millions d'euros à Hambourg. (AWP)