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Forte baisse des créations d'emplois dans le secteur privé aux Etats-Unis

Le secteur privé a créé 330.000 emplois seulement en juillet, selon l'enquête mensuelle de la firme de services aux entreprises ADP publiée mercredi, quand les analystes en attendaient 650.000.

Le nombre de créations de postes du mois de juin a été révisé en baisse, à 680.000 au lieu de 692.000.
Keystone
Le nombre de créations de postes du mois de juin a été révisé en baisse, à 680.000 au lieu de 692.000.
04 août 2021, 15h02
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Les créations d'emploi dans le secteur privé aux Etats-Unis ont fortement baissé en juillet, alors que la reprise économique, rapide au printemps grâce à la vaccination, ralentit désormais et est menacée par le variant Delta, et que les difficultés de recrutement persistent.

Le secteur privé a créé 330.000 emplois seulement en juillet, selon l'enquête mensuelle de la firme de services aux entreprises ADP publiée mercredi, quand les analystes en attendaient 650.000.

Le nombre de créations de postes du mois de juin a par ailleurs été révisé en baisse, à 680.000 au lieu de 692.000.

"La reprise du marché du travail affiche des progrès inégaux, mais avance néanmoins. Les chiffres de juillet montrent un ralentissement marqué par rapport au rythme de croissance de l'emploi au deuxième trimestre", a déclaré Nela Richardson, économiste en chef d'ADP.

Le secteur des services, qui avait été le plus touché par la crise, a créé presque tous les nouveaux emplois de ce mois, avec 318.000 créations, dont plus de la moitié dans les loisirs et l'hôtellerie (139.000).

Pour le cinquième mois consécutif, le secteur des loisirs et de l'hôtellerie est le secteur qui connaît la croissance la plus rapide, bien que la progression ait ralenti

Nela Richardson, économiste


"Pour le cinquième mois consécutif, le secteur des loisirs et de l'hôtellerie est le secteur qui connaît la croissance la plus rapide, bien que la progression ait ralenti", a détaillé Nela Richardson.

L'économiste relève par ailleurs que beaucoup d'employeurs ont des difficultés à trouver de la main-d'oeuvre, "en particulier à la lumière des nouvelles préoccupations liées aux variants du Covid-19". Elle reste cependant optimiste sur le fait que "ces barrières devraient s'estomper dans les prochains mois".

Les problèmes de garde d'enfants, de transports, mais aussi de craintes sur les contaminations au Covid-19, restent en effet un frein au retour au travail pour de nombreux chômeurs.

La moitié des Etats du pays a diminué, voire supprimé, les allocations chômage exceptionnelles versées face à la pandémie, sans attendre leur expiration le 6 septembre, estimant que ces aides incitent les chômeurs à rester chez eux plutôt qu'à chercher un emploi.

"Les premières données montrent un effet minime (...) bien que cela ait probablement, à la marge, poussé certains travailleurs à accepter des offres d'emploi", relevait cependant Lydia Boussour, économiste pour Oxford Economics, dans une note publiée mardi.

"À l'heure actuelle, il est difficile de distinguer les effets sur l'offre de main-d'oeuvre des responsabilités de garde (d'enfants notamment, NDLR) induites par la pandémie, des craintes de contracter le virus et de l'extension des allocations chômage", avait souligné vendredi Lael Brainard, l'une des gouverneurs de la Fed.

Les créations d'emplois dans le secteur privé sont vues comme une première indication du taux de chômage de juillet, qui sera publié vendredi, et est attendu en baisse de 0,3 point à 5,6%. Secteurs privé et public confondus, près d'un million d'emplois pourraient avoir été créés.(AWP)