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Favarger change une nouvelle fois de CEO

La maison Favarger a remplacé son directeur général Mathias Matti, a appris L’Agefi. Il avait commencé son mandat en mars 2019. Le chocolatier ne communique pas le nom de son remplaçant.

Fondée en 1826, la plus grande des petites maisons chocolatières de Suisse romande, qui compte parmi ses douceurs les chocolats Avelines et Nougalines, possède l’unique manufacture chocolatière du canton de Genève. (Keystone)
Fondée en 1826, la plus grande des petites maisons chocolatières de Suisse romande, qui compte parmi ses douceurs les chocolats Avelines et Nougalines, possède l’unique manufacture chocolatière du canton de Genève. (Keystone)
15 septembre 2020, 16h17
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Le chocolatier genevois Favarger change de patron, a appris L’Agefi. Nommé en mars 2019, le directeur général Mathias Matti n’est plus aux commandes de l’entreprise. Son mandat aura donc duré 18 mois. Auparavant responsable financier de l’entreprise, il avait été choisi pour remplacer la CEO Emmanuelle Marcos, remerciée 16 mois après sa nomination en octobre 2017. Contacté, le principal intéressé a refusé de répondre à nos questions, confirmant toutefois la nouvelle. Idem pour la maison Favarger, qui n’a pas souhaité communiquer l’identité du nouveau directeur. Fondée en 1826, la plus grande des petites maisons chocolatières de Suisse romande, qui compte parmi ses douceurs les chocolats Avelines et Nougalines, possède l’unique manufacture chocolatière du canton. Basée à Versoix, l’entreprise connaît un tournant en 2003 lorsqu’elle est rachetée par l’entrepreneur croate Luka Rajic. Philippe de Korodi, CEO puis administrateur de Favarger de 2005 à 2007 se souvient : «Lorsque Luka Rajic a repris Favarger, il l’a sauvé de la faillite. Concrètement, cela fait 17 ans qu’il soutient l’entreprise contre vents et marées, son rôle ressemble plus à celui d’un mécène qu’à un investisseur. En clair, il ne fait pas beaucoup de profits.» Depuis la reprise de Luka Rajic en 2003, plusieurs directeurs généraux se sont succédé, dont Yves Barbieux, Rashmi Barchha, ou Vesna Zuvela, mais c’est la brève durée d’exercice des deux derniers CEO qui frappe. En coulisse, on parle d’objectifs ambitieux pour une réalité du marché différente. «Il est clair que les changements de management pourraient être évités dans le cadre d’une stratégie réaliste et une relation de confiance avec consommateurs, clients, fournisseurs et propriétaire», analyse Philippe de Korodi. Cette valse des directeurs généraux cacherait-elle une vente future? «Cela fait 17 ans qu’il n’y a pas un trimestre sans rumeur de vente, ironise Philippe de Korodi.  La marque suscite de l’intérêt car elle fait rêver. J’ai rencontré tout au long de ma période chez Favarger beaucoup de potentiels acheteurs, qui pour le coup n’étaient même pas forcément du milieu agroalimentaire.» Lors d’un interview pour l’Agefi en octobre 2019, Mathias Matti, l’ancien directeur avait précisé que la priorité pour le chocolatier était le marché suisse, le plus profitable d’un point de vue financier. Notamment en améliorant son réseau de distribution à travers les grandes enseignes Coop, Globus, Migros et Manor. A notre connaissance, l’entreprise compte une cinquantaine d’employés qui s’affairent à produire chaque année près de 500 tonnes de chocolat suisse, pour un chiffre d’affaires estimé à environ 9 millions de francs.