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EFG International veut renforcer son conseil avec l’objectif d’améliorer son efficacité opérationnelle

John S. Latsis succède à son père au sein de l’organe. La nomination d’Ilan Hayim doit marquer un tournant pour le gestionnaire de fortune qui boucle le troisième trimestre sur un afflux de fonds vigoureux. Revenus sous pression.

Ilan Hayim, futur administrateur de EFG International, bénéficie d'une expérience éprouvée de la maîtrise des coûts.
Ilan Hayim, futur administrateur de EFG International, bénéficie d'une expérience éprouvée de la maîtrise des coûts.
11 novembre 2020, 17h16
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L’arrivée d’Ilan Hayim au conseil d’administration d’EFG International (EFGI) pourrait marquer un tournant dans le développement du groupe familial basé à Zurich, et plus particulièrement dans sa maîtrise des coûts. D’autant que ce banquier a assumé durant plusieurs années la présidence de J. Safra Sarasin, qui affiche l’un des meilleurs indicateurs d’efficacité opérationnelle du secteur, avec l’an dernier un ratio coûts/revenus inférieur à 60%. De 2008 à 2012, il a en outre été vice-président du conseil d’administration de HSBC Private Bank et précédemment CEO de HSBC Guyerzeller.

Succession orientée sur le long terme

Cette nomination, qui doit être encore validée lors de l’assemblée générale d’avril 2021, entre dans le cadre du plan de succession à long terme mis en place par l’actionnaire majoritaire de EFGI, la famille Latsis. Le groupe bancaire a annoncé que Spiro Latsis, membre fondateur, ne se représenterait pas à une réélection au conseil d’administration. C’est son fils John S. Latsis, administrateur depuis avril 2018, qui représentera activement la famille au sein de l’organe de surveillance. Et ceci avec notamment Ilan Hayim, qui rejoint dans la foulée le Conseil d’administration de l’actionnaire principal de EFGI : EFG Bank European Group, dont fait déjà partie John S. Latsis et au sein duquel Spiro Latsis continuera de siéger. Le conseil d’administration d’EFGI reste quant à lui placé sous la présidence de Peter A. Fanconi.

Encours sous gestion augmentés de 3,5 milliards en trois mois

A l’instar de nombre de ses pairs, EFG International (EFGI) a par ailleurs fait état mercredi de vigoureux afflux nets de fonds de la clientèle au troisième trimestre 2020. Ceux-ci se situent en effet dans le haut de la fourchette cible de 4-6%, après une collecte solide de 4,2 milliards (5,5%) au premier semestre, selon les chiffres partiels communiqués par la banque. En trois mois, les encours sous gestion ont ainsi augmenté de 3,5 milliards ou de 2,4% pour s’établir à 151,3 milliards de francs.

Ratio coûts/revenus amélioré mais trop élevé

Mais la pression sur les marges de revenus ne s’est pas relâchée au troisième trimestre dans le contexte de taux d’intérêt plus bas en dollars. Et EFGI a dû prendre des mesures qui ont déjà produit leurs effets mais qui doivent encore être étendues d’ici la fin de l’année. L’optimisation opérationnelle mise en place a déjà permis d’abaisser le coefficient (sous-jacent) d’efficacité coûts/revenus de six points de pourcentage. Mais celui-ci se situe encore à un niveau trop élevé, 80%, en comparaison avec la concurrence ainsi que de l’objectif (72-75%) fixé à l’horizon 2022. Un objectif qui, s’il ne peut pas être atteint par une hausse des encours sous gestion, passe inévitablement par un plus strict contrôle des charges.

Trois types de mesures pour abaisser les coûts

Lors de la présentation en juillet des résultats semestriels, Giorgio Pradelli, le CEO de EFGI, avait présenté trois types de mesures à cet égard : réduction des frais généraux et administratifs, rationalisation de la présence internationale et optimisation des huit principaux booking centers dans le monde au cours des 18 mois à venir. L’action EFGI gagnait 1,25% à 5,65 francs mercredi après-midi, valorisant le groupe à 1,7 milliard de francs, en baisse de 11% cette année.