Voici les principales informations de ce dimanche 7 novembre.
La Suisse s'est rendue au sommet de l'ONU sur le climat à Glasgow (COP26) les mains vides, assure le SonntagsBlick. Le président de la Confédération Guy Parmelin a, certes, déploré lundi dans son discours que trop peu d'actions soient entreprises pour lutter contre le changement climatique, mais Bern Nilles, président d'Alliance Sud, doute que ce message soit passé auprès des dirigeants et en Suisse. "La Suisse a beaucoup promis, comme la neutralité climatique d'ici à 2050, mais elle n'en est pas sur la voie". Le mandat de la délégation suisse à Glasgow est faible, ajoute-t-il, car la volonté politique fait toujours défaut dans le pays.
Les conseillers fédéraux choisissent l’avion
Les sept membres de l'Office fédéral de l'environnement participant à la COP26 à Glasgow ont fait le déplacement en train, rapporte la SonntagsZeitung. Le voyage de Berne à la ville écossaise, en passant par Paris et Londres, a duré 16 heures. En revanche, les trois conseillers fédéraux qui s'y sont rendus ou vont s'y rendre, le président de la Confédération Guy Parmelin, le ministre des affaires étrangères Ignazio Cassis et la ministre de l'environnement Simonetta Sommaruga, ont choisi l'avion du Conseil fédéral. Les possibilités de planifier les voyages des conseillers fédéraux sont limitées, a justifié Simonetta Sommaruga. Les émissions de CO2 de ces déplacements seront entièrement compensées, a-t-elle ajouté.
Salaire trimestriels pour les ministres
Les conseillers fédéraux reçoivent leur salaire par trimestre et non chaque mois, révèle Le Matin Dimanche. Personne à Berne ne connaît l'origine de cette décision étonnante. "Nous n'avons pas de trace de raisons historiques qui auraient conduit à cette pratique. En 1999, après consultation des anciens conseillers fédéraux, ce système par trimestre a été confirmé", explique dans le journal André Simonazzi, le porte-parole du Conseil fédéral. Il précise qu'il n'est pas exclu que ce mécanisme change à l'avenir "en raison de l'évolution des systèmes informatiques". Le revenu annuel brut d'un ministre fédéral est de 454'581 francs. À ce montant s'ajoute notamment un forfait de 30'000 francs, destiné à couvrir les frais.
Sandoz aux mains de la Confédération?
Le vice-président du PS Samuel Bendahan veut que la Confédération rachète Sandoz, la filiale de Novartis que le groupe bâlois envisage de vendre, relatent Le Matin Dimanche et la SonntagsZeitung. "La production de médicaments est un enjeu majeur de santé publique", explique dans le journal le conseiller national vaudois, qui va déposer une motion en ce sens lors de la prochaine session parlementaire. "Acquérir Sandoz permettrait de construire une entreprise au service de la population, qui améliore l'accès aux médicaments, réduit les risques sanitaires futurs et démocratise la production et le développement", ajoute-t-il. Il rappelle que Sandoz est un des principaux fournisseurs mondiaux de médicaments génériques et un très gros producteur d'antibiotiques.
Sa proposition est très mal accueillie par la droite. Le vice-président du PRL Philippe Nantermod la qualifie d'"absurde", alors que le chef du groupe UDC aux Chambres fédérales Thomas Aeschi la trouve risquée.
Des salaires revus chez Credit Suisse
Credit Suisse a décidé de revoir son système de rémunération après avoir enregistré des pertes de plusieurs milliards de francs pour l'année en cours, indique la NZZ am Sonntag. Si les employés prennent des risques excessifs, ils ne doivent pas être récompensés par des primes élevées, expliquent dans le journal le président du conseil d'administration de la deuxième plus grande banque de Suisse, Antonio Horta-Osorio, et le directeur, Thomas Gottstein.
L'objectif est de lier plus étroitement les salaires aux risques pris et aux profits. Les détails de cette réforme seront présentés au cours du premier semestre 2022. "La banque réunit toutes les conditions pour réussir: une base de clients solide, de bons employés et une présence mondiale", énumère M. Horta-Osorio.
L’hôtellerie en peine de main d’œuvre
Les réservations dans le secteur hôtelier pour la saison hivernale ont presque atteint leur niveau précédant la pandémie de Covid-19, relève la SonntagsZeitung. Mais maintenant, c'est le manque de personnel qui pose problème. Rien qu'en Valais, 700 postes sont actuellement non pourvus, soit 4% du total des emplois dans le tourisme en Valais. La gastronomie et l'hôtellerie sont les plus touchées par le phénomène, précise dans le journal Damian Constantin, directeur de Valais Promotion. Il propose d'engager les personnes en formation. L'organisation faîtière de la branche Hotelleriesuisse soutient cette proposition.
L’événementiel toujours sous pression
Malgré l'assouplissement des restrictions visant à lutter contre la propagation du nouveau coronavirus, le secteur de l'événementiel prévoit l'annulation de 15.000 manifestations en 2021, affirme le SonntagsBlick, relayant une enquête menée par les associations professionnelles Expo Event, SVTB et Tectum. Le chiffre d'affaires de 2,52 milliards de francs à la fin de l'année devrait être à peine meilleur que celui de l'année précédente. Avant la crise, le secteur réalisait un chiffre d'affaires de 5,6 milliards.
Les manifestations qui ont été maintenues couvrent souvent à peine leurs coûts. "Certains projets sont de véritables exercices kamikazes, tant les calculs sont serrés", explique dans le journal Christoph Kamber, président d'Expo Event. Depuis le début de la pandémie, la branche a perdu 6000 emplois.
Un front anti-loi Covid plus structuré qu’il n’y paraît
La contestation contre la loi Covid-19 ne se réduit pas au cliché d'un petit groupe d'illuminés irréductibles, assure Le Matin Dimanche, qui suit les opposants au texte depuis une année et demie. Au contraire, le mouvement est diversifié et très organisé. Il arrive en outre à faire le grand écart entre les extrêmes, gauche et droite. Si les intérêts sont divers, la plupart des militants descendent dans la rue pour défendre leur profession (médecine complémentaire), leur idéal (la "liberté" individuelle), leur origine (les mythes fondateurs de la Suisse), leur pays qui serait menacé par des pouvoirs occultes (les complotistes). "L'intensité, la multiplicité et l'évolution de ce mouvement de rue ont surpris tout le monde", analyse dans le journal le politologue lausannois Oscar Mazzoleni. "En Suisse, nous ne sommes jamais autant et aussi souvent descendus dans la rue depuis le mouvement antinucléaire, il y a plus de trente ans".
Des fonds de vaccination peu sollicités
Les cantons n'ont jusqu'ici pas fait beaucoup appel aux fonds mis à disposition pour la campagne nationale de vaccination contre le SARS-CoV-2. Alors que la Confédération a prévu une somme de 96 millions de francs, les demandes des cantons atteignent un peu moins de 18 millions, affirme le SonntagsBlick. Les demandes les plus faibles viennent de Suisse orientale, là où le scepticisme à l'égard de la vaccination est le plus fort. Appenzell Rhodes-Extérieures, l'un des cantons affichant l'un des taux de vaccination les plus faibles de Suisse, avec 57%, n'a, par exemple, réclamé que 65.000 francs à la Confédération. A contrario, des cantons comme Zurich et Bâle, qui ont une couverture vaccinale élevée, s'engagent fortement dans la campagne, relève la SonntagsZeitung. (ATS)