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Baloise veut conquérir plus d’un million de nouveaux clients sans casser les prix

De 2022 à fin 2025, l’assureur Baloise vise une croissance de 30% de sa clientèle, sans brader la qualité de son portefeuille. Un objectif affirmé dans le cadre de la journée des investisseurs.

Le nouveau siège à Bâle du groupe Baloise dont la valeur boursière s'élève à 6,0 milliards de francs, soit juste au-dessous des fonds propres à fin juin dernier (6,2 milliards).
Le nouveau siège à Bâle du groupe Baloise dont la valeur boursière s'élève à 6,0 milliards de francs, soit juste au-dessous des fonds propres à fin juin dernier (6,2 milliards).
29 octobre 2020, 16h50
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En bonne voie pour atteindre ses objectifs fixés pour la période 2017-2021, le groupe Baloise met la barre encore plus haut pour celle de 2022 à fin 2025. L’assureur, dont le siège à Bâle est flambant neuf, entend conquérir 1,5 million de nouveaux clients au cours de ces quatre ans. En opérant sur quatre marchés: la Suisse, le Benelux (Belgique et Luxembourg) et l’Allemagne. Les chiffres du groupes démontrent que les marchés suisse et belge s’avèrent très rentables pour Baloise, particulièrement dans les affaires non-vie. «Baloise est en bonne voie pour atteindre son objectif de croissance pour la saison un de son programme Simply Safe, soit un million de nouveaux clients d’ici la fin de 2021, sur une période de cinq années», a expliqué jeudi le CEO Gert De Winter dans le cadre d’une journée virtuelle consacrée aux investisseurs et analystes. Et de poursuivre: «La croissance organique nous a permis de gagner plus de 600.000 clients supplémentaires jusqu’ici. Baloise sera à un million d’ici la fin 2021. L’expansion supplémentaire des écosystèmes maison et mobilité peut permettre de faire encore mieux lors de la saison 2, pour la phase 2022-2025, soit 1,5 million de clients en plus.» Un tel objectif n’est-il pas trop ambitieux sans casser les prix vu la concurrence intense qui règne dans l’assurance? A fortiori dans un environnement rendu plus difficile pour le secteur de l’assurance par la pandémie actuelle et les bas taux d’intérêt persistants? Gert De Winter n’en doute pas: «La qualité du portefeuille d’affaires de Baloise demeurera. La croissance sera rentable.» La Bourse ne semble pas le remettre en question non plus: l’action Baloise a été ferme jeudi dans un marché morose. Le consensus des analystes demeure positif avec un objectif de cours à 154 francs, selon la plateforme Boursorama. Chez Mainfirst, René Locher relève même le sien à 170,0 en titrant son commentaire: «Le futur de Baloise semble brillant avec son programme Simply Safe: saison deux»

Segmentation rapidement mise en œuvre

Comment Baloise entend-il concrètement atteindre cet objectif? En ciblant les meilleurs segments de clientèle que sont les PME et les privés. L’accroissement du nombre de clients sera réalisé au travers des nouveaux points de contact qui seront ajoutés régulièrement en élargissant les écosystèmes maison et mobilité. Ce qui permettra ainsi d’augmenter le chiffre d’affaires de plus de 200 millions de francs en 2025 et d’acquérir 650.000 clients supplémentaires. D’autre part, Baloise compte exploiter tout le potentiel de sa plateforme d’assurances numérique «Friday». L’ambition est ici de multiplier le chiffre d’affaires par cinq, atteindre ainsi 150 millions de francs et parvenir au seuil de rentabilité en Allemagne. Finalement, l’innovation dans le troisième pilier, en plus de l’assurance et du segment gestion d’actifs et banque (Baloise Bank SoBa), devrait permettre d’atteindre une évaluation des objectifs de l’ordre de 1 milliard de francs d’ici 2025. Baloise applique une politique approfondie de segmentation de la clientèle depuis la fin 2002. Celle-ci a été introduite par son ancien directeur général, Frank Schnewlin, lequel est aujourd’hui vice-président du conseil d’administration de Swiss Life. Au plan financier, Baloise vise un versement cumulé en espèces de 2 milliards de francs pour 2022-2025 (25% de plus que le précédent objectif). 60% à 80% de ce montant serviront à payer les dividendes. Un ratio combiné (le taux de sinistres plus le taux de frais) de 90% est visé en non-vie ainsi qu’une marge d’intérêts résiliente de plus de 75 points de base dans les affaires vie.