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Aryzta plonge au premier semestre 2020/21

D'août à janvier, le chiffre d'affaires des activités poursuivies s'est établi à 752,5 millions d'euros, en baisse de 21%, a indiqué lundi le boulanger industriel Aryzta.

Aryzta se refuse à publier toute perspective pour la suite.
Keystone
Aryzta se refuse à publier toute perspective pour la suite.
15 mars 2021, 10h55
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Le boulanger industriel a souffert au premier semestre 2020/21, mis à mal par les nouvelles restrictions liées au coronavirus mises en place à l'automne en Europe. Il se refuse à publier toute perspective pour la suite.

D'août à janvier, le chiffre d'affaires des activités poursuivies s'est établi à 752,5 millions d'euros, en baisse de 21%, selon le communiqué paru lundi. Celui des non poursuivies a plongé de 24% à 533,4 millions d'euros. Les revenus totaux ont ainsi fondu de 22,4% à 1,29 milliard d'euros. C'est un peu moins qu'anticipé par le consensus AWP. Vendredi, le groupe a indiqué vendre ses affaires en Amérique du nord pour 850 millions de dollars.

En termes de rentabilité, l'Ebitda a baissé à 124,8 millions (-26,5%), soit une marge de 9,7% contre 10,3% un an plus tôt. La dette nette s'est légèrement creusée à 869,5 millions après 867,1. Les liquidités se sont "maintenues" à 523 millions.


Enthousiasme des investisseurs

La cession des activités d'Aryzta aux Etats-Unis et au Canada, annoncée vendredi dernier, enthousiasmait lundi tant les analystes que les investisseurs du spécialiste en produits boulangers industriels, qui a publié aujourd'hui ses résultats de l'exercice 2020.

Vers 10h25 la nominative Aryzta s'envolait de 6% à 1,02 francs dans un marché SPI en progression de 0,6%.

Vontobel estime assez impressionnant le travail réalisé à grande vitesse au cours de ces derniers mois par la nouvelle direction générale et parvient à la conclusion qu'une réorientation stratégique radicale était sans doute la seule option.

La réorientation du groupe risque cependant d'être longue et semée d'embûches, avec la crise pandémique qui ne va pas faciliter les choses et la concurrence qui s'est renforcée ces dernières années en Europe, note la banque de gestion zurichoise, qui campe sur "hold".

La Banque cantonale de Zurich (ZKB) signalait déjà à mi-janvier qu'un cours compris entre 1,20 et 1,65 francs au cours de ces deux prochaines années semblait raisonnable à condition que la cession des activités en Amérique du Nord soit couronnée de succès et que la réorientation d'Aryzta soit une réussite.

Comme la transaction sera réalisée à un prix plus élevé que prévu, les analystes de la ZKB ont révisé à la hausse leurs estimations, entre 1,35 et 1,80 francs. La recommandation de surpondération reste de mise.(AWP)