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Aryzta doit éliminer le handicap de son endettement

COMMENTAIRE. La résolution du problème d’une dette nette trop lourde est une des conditions impératives du redressement du fabricant de produits de boulangerie surgelés Aryzta.

Les cookies, muffins, brownies et donuts constituent une catégorie de produits importante d'Aryzta sous la marque Otis Spunkmeyer.
Les cookies, muffins, brownies et donuts constituent une catégorie de produits importante d'Aryzta sous la marque Otis Spunkmeyer.
06 octobre 2020, 15h45
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Le défi pour le nouveau président Urs Jordi et les autres dirigeants d’Aryzta est de sortir de l’ornière dans laquelle se trouve l’entreprise zurichoise dont un produit phare est le croissant. C’est possible. A plusieurs conditions : diminuer l’endettement net qui reste trop élevé à un peu plus d’un milliard d’euros, accentuer l’innovation pour croître profitablement, entretenir un vrai partenariat avec la clientèle, allouer le capital de façon très disciplinée ainsi que simplifier l’organisation et le fonctionnement du groupe. La bonne nouvelle est que plusieurs acquéreurs potentiels sont intéressés à des parties d’Aryzta, qui possède notamment les marques Cuisine de France et Otis Spunkmeyer, outre l’éventuelle offre d’acquisition (OPA) du fonds d’investissement activiste américain Elliott Advisors. Ces différentes options non sollicitées sont examinées par le conseil qui doit agir, sans être acculé, d’autant qu’il a la confiance des créanciers, dans le meilleur intérêt des parties prenantes, dont les actionnaires. Des cessions d’actifs paraissent inévitables pour réduire la dette et améliorer le bilan, car le cash-flow d’exploitation et le free cashflow sont pour l’heure insuffisants. Une fois l’endettement ramené à un niveau raisonnable et une meilleure conjoncture (qui surviendra à un moment ou un autre), Aryzta sera capable de remonter la pente et de créer de la valeur. Au vu des performances opérationnelle et boursière à long terme de concurrents comme l’américain Flowers Foods ou le Mexicain Grupo Bimbo, on peut se permettre de croire patiemment à la possibilité d’un redressement spectaculaire d’Aryzta. Le fabricant le plus global de produits de boulangerie surgelés B2B et produits frais adjacents a pu préserver jusqu’ici ses liquidités dans un contexte rendu incroyablement difficile par la pandémie de la Covid-19. C’est à mettre au crédit du CEO Kevin Toland, présent lors de la conférence téléphonique mardi aux côtés d’Urs Jordi et du CFO sortant, Frederic Pflanz.