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Antoine Hubert: Pourquoi je crois dans «L’Agefi»

Antoine Hubert, administrateur et actionnaire de «L'Agefi».
Antoine Hubert, administrateur et actionnaire de «L'Agefi».
28 septembre 2020, 1h30
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Je me souviens encore lorsque alors que j’avais une vingtaine d’années, fin des années 80, j’ai découvert L’Agefi.  A côté du Nouvelliste, qui à l’époque était ni plus ni moins la Pravda valaisanne, L’Agefi représentait pour moi l’ouverture au monde, l’information financière, factuelle et libérale. Un journal sans photo, ni fioriture, consacré à l’économie, dont l’austérité n’était égalée que par le Journal de Genève, son concurrent de l’époque. Pas ou peu de publicité, L’Agefi était financée par ses abonnés, dont j’étais, et l’abonnement était aussi cher que maintenant. Comme j’étais jeune et sans le sou, j’attendais systématiquement que ses services interrompent la livraison pour aller m’acquitter à la poste des quelque 800 francs de l’abonnement. Ce n’est que plus tard, en 2003-2004, que j’eus le plaisir de rencontrer son patron, Alain Fabarez. L’Agefi était alors une société cotée à la Bourse suisse et Alain me confia plus tard, en 2005 lors de vacances aux Antilles, qu’il songeait à vendre sa participation dans L’Agefi. Avec quelques partenaires zurichois, nous le convainquîmes de nous céder 25% et rentrions dans le capital. Après quelques tentatives de développement du groupe dans le domaine de la presse, le conseil d’administration de L’Agefi proposa en 2006 de racheter les sociétés d’exploitation des quatre cliniques de Genolier Swiss Medical Network, permettant ainsi la reconversion de la société cotée sous le nom d’Agen Holding et l’entrée en Bourse de GSMN par reverse merger. Probablement qu’Alain n’avait pas saisi le sens de «reverse»... Agen Holding céda la majorité de L’Agefi à Alain Duménil en 2008 et devint Genolier Swiss Medical Network. Je vous épargne l’épisode du putch échoué de 2010 dont la presse s’était fait largement l’écho et poursuis sur L’Agefi qui, depuis 2008, évoluait indépendamment et vivait la lente agonie de la presse écrite avec son lot de restructurations, ventes, fusions et contraction. Membre du conseil d’administration, j’ai bien sûr continué à soutenir financièrement L’Agefi à titre privé jusqu’à son sursis concordataire en 2018, date à laquelle j’ai fait une offre de reprise pour le titre et ses activités. Pourquoi cet attachement?  L’Agefi est pour moi une marque incroyable et son étymologie est la définition de ce qu’elle doit être: une Agence Economique et Financière. Avec l’expérience, le professionnalisme et le talent de l’équipe historique, menée par Frédéric Lelièvre avec qui nous partageons je pense une vision de ce que L’Agefi pourrait et devrait être, je suis convaincu que cette marque deviendra l’étendard d’un club auquel les entrepreneurs d’aujourd’hui et de demain pourront s’identifier, unis par l’idée d’un libéralisme dépassant la politique et mettant en commun des ressources et un réseau nécessaires à la réussite de leurs entreprises. La valeur d’une entreprise, ce sont ses femmes et ses hommes, ses produits et ses marques. L’Agefi a 70 ans cette année, l’année de tous les dangers, de tous les défis. Elle aura 100 ans en 2050 et moi peut-être 84. * Administrateur et actionnaire de L'Agefi